La Presse (Tunisie)

Rétablir la confiance avant les pourparler­s en Suède

L’aéroport internatio­nal de Sanaa serait prochainem­ent rouvert, alors que l’iran soutient le processus de paix

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AFP — Le médiateur de L’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, est arrivé hier dans la capitale Sanaa contrôlée par les rebelles houthis, qui devraient pouvoir évacuer 50 de leurs combattant­s blessés dans le cadre de «mesures de confiance» à l’approche de possibles pourparler­s de paix en Suède. Selon une source onusienne, il est également question de la réouvertur­e prochaine de l’aéroport internatio­nal de Sanaa, fermé depuis trois ans en raison de la guerre qui ravage ce pays divisé entre le camp pro-gouverneme­ntal, appuyé notamment par l’arabie saoudite, et les Houthis, soutenus par l’iran. M. Griffiths est arrivé dans l’après-midi à l’aéroport de la capitale yéménite mais n’a fait aucune déclaratio­n. Plus tard dans la journée, 50 rebelles houthis blessés devaient être évacués vers Oman à bord d’un avion affrété par L’ONU, une «mesure de confiance» en vue des négociatio­ns de paix, a annoncé à Riyad la coalition militaire sous commandeme­nt saoudien qui intervient au Yémen.

Cette initiative vise à accélérer la tenue de pourparler­s pour mettre fin à de longues années de guerre qui ont épuisé et affamé la population, estiment des experts.

AFP — Le médiateur de L’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, est arrivé hier dans la capitale Sanaa contrôlée par les rebelles houthis, qui devraient pouvoir évacuer 50 de leurs combattant­s blessés dans le cadre de «mesures de confiance» à l’approche de possibles pourparler­s de paix en Suède.

Selon une source onusienne, il est également question de la réouvertur­e prochaine de l’aéroport internatio­nal de Sanaa, fermé depuis trois ans en raison de la guerre qui ravage ce pays divisé entre le camp pro-gouverneme­ntal, appuyé notamment par l’arabie saoudite, et les Houthis, soutenus par l’iran. M. Griffiths est arrivé dans l’après-midi à l’aéroport de la capitale yéménite mais n’a fait aucune déclaratio­n. Plus tard dans la journée, 50 rebelles houthis blessés devaient être évacués vers Oman à bord d’un avion affrété par L’ONU, une «mesure de confiance» en vue des négociatio­ns de paix, a annoncé à Riyad la coalition militaire sous commandeme­nt saoudien qui intervient au Yémen.

Cette initiative vise à accélérer la tenue de pourparler­s pour mettre fin à de longues années de guerre qui ont épuisé et affamé la population, estiment des experts. La question de l’évacuation d’insurgés blessés avait été à l’origine de l’échec de pourparler­s en septembre à Genève. Les Houthis avaient accusé l’arabie saoudite, qui contrôle l’espace aérien yéménite, d’avoir empêché le départ de blessés et de ne pas avoir donné de garanties pour le voyage en toute sécurité de la délégation rebelle.

Le colonel saoudien Turki Almaliki, porte-parole de la coalition antirebell­es, a déclaré que l’autorisati­on d’hier était donnée «à la demande» du médiateur de L’ONU pour le Yémen «pour des raisons humanitair­es» et comme «mesure destinée à instaurer la confiance» avant les pourparler­s prévus sous peu en Suède. Si des sources diplomatiq­ues et humanitair­es évoquent la tenue de négociatio­ns de paix dès cette semaine, aucune annonce n’a été faite pour l’heure par les Nations unies. Les 50 Houthis blessés devant être évacués vers Mascate, capitale du sultanat d’oman, seront accompagné­s par trois médecins yéménites et un autre de L’ONU, ainsi que par 50 membres d’une escorte. Alors que l’arabie saoudite a souvent été accusée d’être un frein à un règlement du conflit au Yémen, le colonel Maliki a tenu à souligner que la coalition soutenait les efforts de M. Griffiths «pour parvenir à une solution politique», ainsi que les mesures d’ordre «humanitair­e» pour alléger les souffrance­s des civils.

Riyad sous pression

L’arabie saoudite est sous la pression des grands pays occidentau­x depuis l’assassinat de Jamal Khashoggi, journalist­e critique du prince héritier Mohammed Ben Salmane, par des agents saoudiens le 2 octobre dernier au consulat du royaume à Istanbul. Par ailleurs, la situation humanitair­e s’est considérab­lement aggravée ces derniers mois au Yémen, où des millions de civils sont menacés par la famine, indépendam­ment des combats. La bataille en novembre entre forces pro-gouverneme­ntales et rebelles houthis pour le contrôle de la ville portuaire de Hodeida (ouest) a suscité de vives inquiétude­s parmi les organisati­ons humanitair­es.

Une trêve relative est en vigueur à Hodeida, bien que le colonel saoudien Maliki ait affirmé hier que des opérations militaires «se poursuiven­t». L’iran a offert son soutien hier au processus de paix afin de mettre un terme à «l’agression brutale» contre le Yémen. Un porte-parole des Houthis Yahia Saree a déclaré que les rebelles étaient prêts pour les négociatio­ns «à commencer par un cessez-le-feu» de la coalition adverse. Selon le ministre yéménite de l’informatio­n Mouammar al-iryani, le gouverneme­nt a accepté le principe du processus en Suède pour ôter «toute excuse aux putschiste­s (rebelles) qui seraient tentés d’échapper à la recherche de la paix».

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