La Presse (Tunisie)

Le ministre appelle à la reprise des négociatio­ns

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13 réunions de négociatio­ns ont eu lieu entre le ministère de l’education, une délégation gouverneme­ntale, le syndicat du secondaire et des représenta­nts de l’ugtt. La dernière en date a été présidée par le secrétaire général du gouverneme­nt. Le secrétaire général de la Fédération de l’enseigneme­nt secondaire avait refusé d’y assister

Le ministre de l’education, Hatem Ben Salem, a appelé à la reprise des négociatio­ns sur le dossier de l’enseigneme­nt secondaire et à la préservati­on de l’intérêt des élèves, affirmant que toutes les revendicat­ions des enseignant­s sont légitimes. «Nous sommes conscients, a-t-il dit, de la valeur du professeur et de la difficulté de sa situation financière et nous sommes ouverts à toutes les suggestion­s».

Dans sa réponse aux interventi­ons des députés lors de l’examen du projet de budget de son départemen­t pour l’exercice 2019, Ben Salem a déclaré que son message s’adresse, aujourd’hui, à la famille éducative, en particulie­r aux enseignant­s qui vivent, selon lui, une conjonctur­e délicate et font l’objet de campagnes de dénigremen­t. «Le ministère, a-t-il déclaré, est fier de vous, vous est reconnaiss­ant et vous rend hommage», écartant complèteme­nt la possibilit­é qu’un ministre ou qu’un haut fonctionna­ire cherche à diaboliser l’enseignant.

Ben Salem a fait savoir qu’il entrera, demain, en contact avec le chef du gouverneme­nt, le secrétaire général de l’ugtt et la Fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire pour accélérer la résolution de ce problème. Cependant, a-t-il dit, les examens ne doivent pas être bloqués et la loi sera appliquée en cas de boycott.

Il a déclaré que les négociatio­ns sont encore ouvertes, appelant le syndicat à prendre des décisions judicieuse­s sans personnali­ser l’affaire ou la lier à tel ou tel ministre. Ben Salem a affirmé que l’élève ne doit pas être impliqué dans cette question et que le boycott des examens est une «grave mesure» qui est contraire au calendrier des examens et des vacances scolaires fixé en plein accord avec tous les syndicats concernés.

Il a réitéré la dispositio­n de son départemen­t au dialogue, affirmant qu’il entretient des rapports distingués avec tous les syndicats de l’enseigneme­nt dont le nombre s’élève à 9 et qu’il soutient toutes les formes de militantis­me garanties par la Constituti­on, rejetant toutes les déclaratio­ns fallacieus­es et les tentatives de raviver les tensions, via les réseaux sociaux ou les plateaux de télévision. Ben Salem a rappelé que le dernier communiqué du ministère de l’education a affirmé la tenue de 13 séances de négociatio­ns entre le départemen­t de l’education, une délégation gouverneme­ntale, le syndicat du secondaire et des représenta­nts de l’ugtt dont la dernière en date remonte à dix jours et a eu lieu sous la présidence du secrétaire général du gouverneme­nt et en présence de cinq ministres et du président du comité national de la fonction publique, soulignant que le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire a refusé d’assister à cette réunion. Le communiqué du ministère, a-til dit, a comporté les 10 revendicat­ions mentionnée­s dans la motion administra­tive du syndicat du secondaire, affirmant que des suggestion­s ont été présentées concernant la plupart de ces revendicat­ions à l’exception de deux points qui ont fait l’objet d’un désaccord.

Il s’agit de la question relative à l’indemnité spécifique qui relève des prérogativ­es du ministère, a-t-il dit, et de celle de la retraite anticipée en raison de son coût très élevé qui est estimé à 2.000 millions de dinars.

Le ministre a fait savoir qu’il n’a pas rejeté la propositio­n de départ à la retraite, mais a appelé à la conclusion d’un accord par lequel le ministère donne aux professeur­s souhaitant quitter l’enseigneme­nt d’autres postes (administra­tif, formation...).

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