Les personnes à besoins spécifiques en colère
Un mouvement de protestation a été organisé, hier, devant le siège du Parlement, à l’appel de l’organisation tunisienne de défense des droits des personnes porteuses de handicap et des syndicats de base des agents exerçant dans ce domaine. Ils revendiquent essentiellement la mise en oeuvre de l’article 48 de la Constitution tunisienne qui stipule que «l’etat protège les personnes porteuses de handicap de toute discrimination. Tout citoyen handicapé a le droit de bénéficier, selon la nature de son handicap, de toutes les mesures qui lui garantissent une pleine intégration dans la société. L’etat se doit de prendre toutes les mesures nécessaires à la réalisation de cela.» Un nombre important de personnes à besoins spécifiques, de parents d’élèves souffrant de handicap et de cadres exerçant dans le domaine ont participé à ce mouvement qui coïncide avec la journée internationale des personnes handicapées célébrée le 3 décembre de chaque année.
Ils ont scandé des slogans appelant les députés et les autorités concernées à accorder plus d’attention à la situation précaire de ces personnes et à leur trouver des emplois. Dans une déclaration à la TAP, le secrétaire général du département des affaires sociales, des associations et de la solidarité à Sidi Bouzid (Ugtt) a indiqué que les manifestants réclament, également, d’améliorer la situation des agents exerçant dans ce domaine et de les intégrer au ministère des Affaires sociales. Le coordinateur général de l’organisation tunisienne de défense des droits des personnes handicapées, Anouar Héni, a, pour sa part, appelé à la nécessité d’appliquer l’article 29 de la loi d’orientation n°83 de 2005 qui prévoit de réserver 2% des postes d’emploi aux personnes à besoins spécifiques.