La Presse (Tunisie)

A qui profite le nul ?

Le CAB a accusé un retard à l’allumage. Le SG a optimisé ses temps forts, mais a cru trop tôt à la victoire.

- Béchir SIFAOUI

Un match nul à Gabès contre le SG, ce n'est pas si mal que ça. Quand on sait que ce terrain est un véritable chaudron pour les équipes visiteuses, on peut considérer que le CAB s'en est bien sorti d'autant qu'il évoluait à cette occasion sur une pelouse dans un état pour le moins piteux. On a longtemps attendu de voir les Cabistes prendre le jeu à leur compte en 1ère mi-temps, mais en vain. Ils étaient hors sujet et ont, tout au long de cette période, subi le jeu de leurs adversaire­s. Ils n'ont pas trouvé leurs automatism­es habituels basés sur un entrejeu solide et entreprena­nt. Il est vrai que Ben Choug et Ounalli étaient sur le banc des remplaçant­s, eux qui savent défendre et constituen­t un danger permanent en phase de relance. Les défenseurs et joueurs, notamment les latéraux Zahou et Samuel Adabaté, se trouvaient libres de tout marquage et montaient alors faire le surnombre devant, assistant ainsi Gharsallao­ui, Jaziri et Jilani Abdessalem. Dans de telles conditions, l'arrière-garde «jaune et noir» se trouvait acculée à se défendre tant bien que mal. L'incorporat­ion de Ounalli et Ben Choug, conjuguée à celle de Habbassi, a changé totalement la physionomi­e du match.

Les Cabistes retrouvent leur jeu

C'est à ce moment-là que les Cabistes ont pris la mesure de leurs adversaire­s. La sortie de Youssofa, qui était marqué de près, a déstabilis­é paradoxale­ment toute la stratégie du jeu du SG. L'animation offensive s'est améliorée et le CAB a multiplié les actions tantôt à droite, tantôt à gauche grâce à la vélocité de ses attaquants. En tenant en respect les défenseurs locaux qui n'osaient plus se hasarder au risque de se découvrir derrière, les milieux bizertins se sont libérés et ont mis la main sur l'entrejeu. Les «Jaune et Noir» ont retrouvé peu à peu leurs marques et sont redevenus redoutable­s en attaque. Et sur l'une des nombreuses actions créées de belle manière, le rentrant Ben Choug se fait crocheter par un défenseur adverse dans la zone interdite. Après ce penalty réussi par Habib Darragi, le CAB a accentué sa domination en fin de rencontre et a même failli doubler la mise tout particuliè­rement par Ounalli qui a élevé un peu trop le ballon devant le gardien Klaï sorti de ses buts. L'équipe nordiste a montré, une nouvelle fois, qu'elle était solide et qu'elle pratiquait du beau football. L'entraîneur Montacer Louhichi a préféré ménager ses joueurs en procédant à des changement­s dans la formation de départ. La compétitio­n est longue et semée d'embûches, le turnover s'imposait pour supporter l'endurance.

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Wissem Bousnina, l’âme défensive du CAB

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