A chacun sa mi-temps
Manque de clairvoyance et de réalisme de la part de deux formations audacieuses sans plus
Montasser Louhichi et ses protégés, qui étaient venus à Gabès avec la volonté non cachée d'ailleurs et la ferme détermination de continuer leur série rose en championnat et d'engranger les trois points d'un nouveau succès qui les maintiendrait dans leur fauteuil confortable de leader même provisoire, ont buté sur un Walid Chettaoui et ses hommes désireux, eux, de consolider leur match nul dans une arène aussi difficile et périlleuse que celle de Ben Guerdane par un retour aux victoires à domicile qui assouvirait des fans absents dans les gradins (match à huis clos) et restés sur leur faim depuis pas mal de journées.
Cette rencontre avec un même objectif entre le premier et le huitième du classement général s'est finalement terminée sur un score de parité qui ne profite à aucune des deux équipes.
Le CAB a perdu son fauteuil de leader au profit de l'espérance et le SG est resté dans le ventre mou du tableau dans une position pas très satisfaisante et pas très rassurante non plus.
L'enjeu a tellement pesé sur le jeu qu'on a pas eu droit au grand choc qu'on attendait mais plutôt à un petit match avare en actions de grande envergure, en suspense et en charme si l'on excepte le but splendide de Khaled Gharsallaoui consécutif à un tir cadré de plus de 35 mètres et le ballon qui s'est logé dans un angle quasi-impossible de Thamri (45e). On n'a pas vu une grande réaction après ce but et la pause de la part des Cabistes, mais plutôt à une baisse de régime et à un jeu trop calculé pour conserver ce mince acquis par les locaux lesquels concédèrent un penalty sévère — qu'ils auraient pu éviter —etransformé imparablement par Darragi (63 ); c'en était fini des chances de succès gabésiennes.