Un bilan positif, des idées et des ambitions
C’est bien là le signe de la maturité qui a donné cette aura irrésistible pour ce Marathon international de Tunis-carthage de la Comar. Le représentant de la Fédération internationale d’athlétisme a relevé une évolution du nombre et a remarqué que, dans le monde, il y a plus de trois cent trente marathons. Celui de Tunis-carthage est bien comme il est. Il associe l’aspect culturel avec cette randonnée le long de la prestigieuse capitale punique, et bien entendu l’apport sportif avec un parcours très performant.
Le représentant de la Fédération internationale d’athlétisme, M. Pierre Weiss, venu spécialement pour superviser et observer le déroulement de ce Marathon International de Tunis-carthage de la Comar, n’a pas manqué de nous signaler que bon nombre des conditions figurant au sein du cahier des charges imposé par la FIA sont remplies «avec une année d’avance». Cela suppose que cette compétition, en figurant sur le calendrier international, drainera l’année prochaine beaucoup plus de monde et consolidera davantage cet ancrage populaire qui lui a permis de vivre trente-trois ans après son lancement.
Il serait juste, à ce propos, de revenir et de se souvenir de ceux qui ont, contre vents et marées, même l’année où la Tunisie semblait plongée dans les problèmes imposés par la révolution, tenu à organiser ce Marathon international de Tunis-carthage de la Comar. Nous pensons notamment à M. Rachid Ben Jemiaâ et à ses collaborateurs qui ont pris de nos jours la suite, et qui ont si bien su soutenir le rythme et, bien entendu, affirmer cette belle réussite populaire et sportive. Populaire ? C’est l’image d’un couple d’âge mûr, qui main dans la main a franchi la ligne d’arrivée ! Que de souvenirs et que d’émotions à raconter ce soir-là aux enfants et aux amis ! Sportive ? Tout d’abord, la présence de près de cinq cents étrangers, dont des arrivées spécialement organisées pour participer à ce marathon. Qu’en sera-t-il à l’occasion de la 34e édition, et surtout dans le cas où le ministre du Tourisme se saisirait du dossier pour exalter la destination Tunisie ? Sportif aussi, le voeu formulé par la ministre de la Jeunesse et des Sports qui était enthousiasmée par l’ambiance. Nous l’avions bien vue, alors qu’elle ne tenait pas en place, se déplaçant entre la ligne d’arrivée et les différents points de contrôle et de services, suivre la course en direct sur l’écran géant, retourner du côté du centre de soins, rejoindre le Comité d’organisation. Cette masse de cinq mille participants de tous les âges, avec autant comme public, qui bouge en même temps, qui représente toutes les catégories sociales, est impressionnante. Elle a fini par avouer «C’est ça la Tunisie !», ajoutant qu’il fallait se réunir avec les organisateurs pour faire le bilan et qu’elle était… prête à aider à ce que cette belle compétition ait beaucoup plus de rayonnement. Elle voulait que ce genre de manifestation de masse ait lieu à l’intérieur d’autres villes de la République.
Un signe de maturité
Vaste programme certes, mais faisable si la conviction y est et que nous retrouvions de bonnes volontés semblables à celles qui, dans les années soixantedix déjà, animaient le «cross des gouvernorats» qui avaient donné les plus grands athlètes du pays. Comme quoi, la décision politique est primordiale pour entreprendre quoi que ce soit. Nous y reviendrons. C’est bien là le signe de la maturité qui a donné cette aura irrésistible pour ce Marathon international de Tunis-carthage de la Comar. Le représentant de la Fédération internationale d’athlétisme, M. Pierre Weiss, a relevé justement cette évolution du nombre et a tout de suite remarqué que, dans le monde, il y a plus de trois cent trente marathons. Celui de Tunis-carthage est bien comme il est. Il associe l’aspect culturel avec cette randonnée le long de la prestigieuse capitale punique, et bien entendu l’apport sportif avec un parcours très performant. Les athlètes de renom choisissent conformément à leurs objectifs. Il y a ceux qui affectionnent la haute performance et ne courent que pour battre des records. D’autres pour la victoire et c’est pour cette raison que le tracé est pour eux secondaire, pour peu que la distance soit respectée, la sécurité assurée et surtout l’organisation impeccable. D’autres, enfin, pour le plaisir et la découverte. Un créneau à exploiter et à mettre en évidence.
Le Marathon international de Tunis-carthage de la Comar remplit toutes ces conditions aussi bien au niveau des filles que des garçons. Les moyens mis en jeu pour réussir l’organisation sont indéniablement à la pointe de ce qui est actuellement en vigueur. Que reste-t-il pour conforter le bel élan de cette compétition qui, désormais, n’appartient plus à ses concepteurs?
Tout simplement la bonne volonté de faire encore mieux et surtout la conviction de faire oeuvre utile.