Enfin, les régions auront leur banque
QUAND la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (Bfpme) a été fondée en 2005, beaucoup d’observateurs avaient fait remarquer qu’elle allait faire double emploi avec la Banque tunisienne de solidarité (BTS) créée, précisément, pour encadrer et accompagner les jeunes créateurs de projets dans les régions.
Depuis les événements du 14 janvier 2011, le système bancaire national, dont les défaillances et les dysfonctionnements ont été mis à nu, se résumait aux trois banques nationales (la STB, la BT et la BNA) que le gouvernement s’est trouvé dans l’obligation de subventionner à plusieurs reprises dans le but de leur éviter la faillite ou le déclin.
Sauf qu’à l’occasion de l’examen du projet de loi de finances 2019, on a découvert qu’il est question de revitaliser la Bfpme et de la transformer en une banque des régions.
La création de cette banque s’inscrit, selon ses concepteurs, dans le cadre «du développement du système de financement et de la mise en place d’un nouveau modèle de gouvernance et de transparence conforme aux standards internationaux».
La Banque des régions proposera aussi des produits de financement adaptés aux besoins des entreprises installées dans les zones de développement régional.
Et si l’on comprend bien les objectifs que la nouvelle banque se propose d’atteindre, on se rendra compte qu’elle ambitionne la concrétisation d’une nouvelle approche de développement dans les régions où le secteur privé aura un rôle fondamental à jouer pour ce qui est de la création des petites et moyennes entreprises qui seront lancées sur la base du principe de la discrimination positive au profit des régions prioritaires.
Financement, soutien, encadrement et suivi nécessaires des promoteurs qui investiront dans les régions prioritaires constitueront les fondamentaux de l’action de la nouvelle banque.
Les députés qui auront à avaliser la création de la Banque des régions assument une grande responsabilité en matière de concrétisation d’une revendication légitime : donner aux régions la banque qui réalisera leurs ambitions à s’intégrer dans la dynamique nationale de développement.
Financement, soutien, encadrement et suivi nécessaires des promoteurs qui investiront dans les régions prioritaires constitueront les fondamentaux de l’action de la nouvelle banque