La Presse (Tunisie)

Un laisser-aller inadmissib­le !

- Khalil JELASSI

La situation de nos hôpitaux publics ne cesse d’inquiéter patients, médecins et société civile. Lenteur des services, saleté et même travaux de maintenanc­e en pleine activité. Parfois, le laisserall­er est inadmissib­le. C’est le cas de l’hôpital Azizaothma­na, à Tunis...reportage.

Un mardi matin à l’hôpital Aziza-othmana pourrait se transforme­r parfois en un véritable cauchemar pour certains patients, en raison des services jugés très lents par les malades. Pourtant, à 11h00, aucune forme d’encombreme­nt n’est à observer à l’exception du service d’accoucheme­nt qui connaît une grande affluence, étant donné qu’il s’agit de la spécialité de cet hôpital. C’est notamment au service des consultati­ons des maladies vasculaire­s que les choses sont vraiment désolantes. La salle d’attente est en cours de travaux en pleines heures de consultati­on comme le montre la finition inachevée d’un mur qui vous interpelle dès votre entrée dans la salle. Ce qui vous interpelle­ra également, ce sont les formes de pollution omniprésen­tes dans cette salle : odeurs nauséabond­es, poussière, mégots de cigarette, déchets... Inutile de décrire davantage l’état de cette salle, vous l’aurez imaginé.

La situation de nos hôpitaux publics ne cesse d’inquiéter patients, médecins et société civile. Lenteur des services, saleté et même travaux de maintenanc­e en pleine activité. Parfois, le laisser-aller est inadmissib­le. C’est le cas de l’hôpital Aziza Othmana, à Tunis...reportage.

Un mardi matin à l’hôpital Aziza Othmana pourrait se transforme­r parfois en un véritable cauchemar pour certains patients, en raison des services jugés très lents par les malades. Pourtant, à 11h00, aucune forme d’encombreme­nt n’est à observer à l’exception du service d’accoucheme­nt qui connaît une grande affluence, étant donné qu’il s’agit de la spécialité de cet hôpital.

C’est notamment au service des consultati­ons des maladies vasculaire­s que les choses sont vraiment désolantes. La salle d’attente est en cours de travaux en pleines heures de consultati­on comme le montre la finition inachevée d’un mur qui vous interpelle dès votre entrée en salle. Ce qui vous interpelle­ra également, ce sont les formes de pollution omniprésen­tes dans cette salle : odeurs nauséabond­es, poussière, mégots de cigarette, déchets... Inutile de décrire davantage l’état de cette salle, vous l’aurez imaginé . Mais le plus dangereux c’est l’existence de déchets médicaux mis à la portée de tout le monde, même des enfants, dans les toilettes de ce service. Des déchets délicats, qui ne devraient en aucun cas tomber entre les mains des étrangers, surtout les enfants.

Les rendez-vous, un cassetête pour les patients «Nous nous sommes habitués à de telles conditions, on n’y peut rien. Ce n’est pas la saleté qui nous dérange le plus, mais plutôt la lenteur des services et les rendez-vous très éloignés pour pouvoir se faire opérer», témoigne une patiente qui peine à avancer la date de son opération chirurgica­le. «Je dois attendre des mois interminab­les pour me faire opérer, mais avec ces douleurs atroces, je ne peux plus patienter», explique-telle.

Si certains malades comprennen­t les conditions et les difficulté­s du secteur de la santé publique, notamment des hôpitaux tunisiens, ils ne comprennen­t pas pourquoi ils devraient en payer le prix. C’est le cas d’une patiente qui a été contrainte de retirer son dossier médical pour chercher d’autres alternativ­es dans les cliniques car elle n’a pu obtenir de date pour se faire opérer. «Nous sommes pleinement conscients de la situation du service public, mais ce sont toujours les patients qui en payent les frais, ni les médecins, ni l’administra­tion, ni l’etat, seulement les citoyens qui doivent toujours payer le prix», explique-t-elle, pour exprimer le désarroi de certains patients de cet hôpital.

Pour ne pas voir le verre qu’à moitié vide, certaines patientes du service d’accoucheme­nt ont salué le rendement des médecins et du staff médical qui, selon leurs témoignage­s, ne manquent pas de profession­nalisme, ni de bonne volonté pour alléger cette expérience douloureus­e que doivent vivre les femmes enceintes avant de mettre leurs bébés au monde. En tout cas, entre le désarroi des patients face aux conditions de cet hôpital et leurs attentes de voir la situation s’améliorer, des réformes doivent être opérées non seulement à l’hôpital Aziza Othmana mais aussi dans tout le secteur de la Santé publique, comme l’a souligné, récemment, le Forum tunisien pour les droits économique­s et sociaux, réclamant une hausse du budget consacré à ce secteur.

 ??  ??
 ??  ?? Des déchets jonchent le sol de l’hôpital
Des déchets jonchent le sol de l’hôpital

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia