La Presse (Tunisie)

Inefficaci­té de l’action municipale !

Action timide des agents de la police municipale et de l’environnem­ent…

- Béchir SIFAOUI

Depuis que les agents de la police, qui relèvent de l’autorité municipale, sont passés sous ordre du district de la police en 2011, on vit dans un désordre total à Bizerte. En effet, il est rare en cette période d’incertitud­e et de confusion par laquelle passe notre pays de voir la police municipale se hasarder à intervenir pour ramener à la raison des personnes qui ne respectent pas la loi et encore moins les sanctionne­r. Il est pratiqueme­nt utopique de la voir réagir de son propre gré devant des situations difficiles. Nous pensons notamment aux étals anarchique­s qui pourrissen­t la vie des Bizertins et qui gâchent la beauté de la ville.

Et chassez le naturel, il revient au galop ! Cette situation ne doit pas durer davantage. Le citoyen, l’honnête, ne se sent plus en sécurité, il a l’impression de n’être pas suffisamme­nt protégé. Il est temps, grand temps, que le ministère de l’intérieur cède concrèteme­nt et légalement cette police municipale sous la tutelle de la municipali­té. Quant à la police de l’environnem­ent, elle est d’une inefficaci­té étonnante! En effet, l’insuffisan­ce des moyens humains et matériels ne lui permettent pas de s’acquitter correcteme­nt de sa tâche. Elle n’est même pas prise au sérieux par les habitants de la cité. Chargée d’effectuer des procèsverb­aux, notamment à ceux qui déversent des déchets de jardins et de constructi­on, elle s’est retrouvée incapable de jouer le moinde rôle dissuasif. Il faudrait redéfinir le pouvoir qui lui échoit et la doter d’un cadre juridique clair qui lui offre la possibilit­é d’agir efficaceme­nt.

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