Les élèves dans la rue
Alors que le conflit s’envenime entre le syndicat et le ministère, les collégiens et les lycéens arpentent pendant des heures les ruelles de la capitale sans savoir s’ils vont passer ou non les examens.
L’escalade se poursuit entre le syndicat et le ministère de l’education avec un secrétaire général de la Fges qui a décidé de monter sur ses grands chevaux et d’aller encore plus loin si le ministère menace d’ampute les salaires des enseignants qui ont décidé de passer à l’action en appliquant le mot d’ordre du boycott des examens lancé par la fédération. Depuis le début de la semaine bloquée, le syndicat est satisfait du pourcentage de ces professeurs protestataires qui ont boycotté les devoirs du premier trimestre avec un taux qui a atteint 90% pour certains collèges et lycées. Le syndicat continue aujourd’hui avec la Fges à maintenir la pression allant jusqu’à brandir la menace de l’année blanche pour que leurs principales revendications soient satisfaites, à savoir l’application de tous les accords qui ont été conclus sur l’augmentation des salaires des enseignants. Aujourd’hui, ce sont les élèves des collèges et du secondaire qui paient le prix fort de ce bras de fer qui oppose depuis belle lurette le syndicat au ministère et qui a coûté son poste au précédent ministre de l’education. Désemparés, perdus et ressentant la désagréable sensation d’être pris en otage dans un conflit syndicatministère parti pour s’éterniser, les élèves ne savent plus où donner de la tête et appréhendent la mauvaise tournure prise par la fin de ce trimestre. Depuis le début de la semaine, les ruelles du centre-ville sont remplies de ces collégiens et lycéens qui se rendent à leur établissement pour passer les examens pour finalement être refoulés par les surveillants généraux. Si certains ont choisi de rester devant leur l’établissement dans le vague espoir de passer les examens, d’autres font le va-et-vient devant le lycée ou se baladent dans les rues tandis que les élèves des collèges ont fini par prendre d’assaut les publinets, préférant passer de longues heures à naviguer sur le Net plutôt que de réviser leurs cours. Plusieurs questions se bousculent dans leurs têtes et celles de leurs parents, inquiets et endettés jusqu’au cou à cause des cours particuliers : passeront-ils finalement les examens avant les vacances ou ces derniers seront-ils reportés ? Y aurat-il les conseils de classe ? Devront-ils venir pendant les vacances pour passer les examens ?...Quelle tournure vont prendre les choses ? C’est la question qui taraude tous les esprits aujourd’hui d’autant plus que l’horizon est loin de s’éclaircir avec une relation que ne fait que s’envenimer davantage entre le syndicat et le ministère de l’education.