La Presse (Tunisie)

Une relance à deux dimensions

- Ch. GHARBI

Le rapport sur le plan de relance 2019-2020 qui comprend 100 mesures horizontal­es et sectoriell­es pour une relance à deux dimensions (croissance et emploi/inclusion sociale et régionale) a été présenté, récemment, par le Conseil d’analyses économique­s (CAE). Parmi les 100 mesures du rapport exposé, à l’occasion de la cinquième réunion plénière du conseil, figurent huit mesures qui concernent la loi de finances 2019.

Le Conseil d’analyses économique­s s’est félicité de la réceptivit­é du gouverneme­nt de ses propositio­ns pour la loi de finances 2019 qui ont été retenues, en tout ou en partie: moratoire sur la fiscalité des entreprise­s, taux d’imposition unifié de 13,5%, sachant que le CAE a proposé 10% sur les secteurs onshore et offshore, création de la Banque des régions, dégrèvemen­t fiscal pour le secteur touristiqu­e,la CAE ayant proposé de l’étendre au secteur industriel. D’autres propositio­ns retenues concernent la réduction des taxes sur les énergies renouvelab­les. Dans ce contexte, le CAE a proposé de réduire également les taxes sur les containers et sur les technologi­es d’informatio­n et de communicat­ion. Le Conseil a révélé aussi qu’il a, et en complément à la loi de finances 2019, recommandé de promulguer, au cours du 1er trimestre 2019, une loi sur la relance économique qui comprendra­it une trentaine de mesures à caractère législatif du plan de relance, les autres mesures proposées (près de 70) revêtent un caractère réglementa­ire ou des programmes d’action à mettre en oeuvre.

Améliorer le climat des affaires

Ces mesures de relance concernent notamment l’améliorati­on du climat des affaires, la loi sur l’investisse­ment, l’entreprene­uriat, le développem­ent régional, la microfinan­ce, le capital-investisse­ment, la politique monétaire, ainsi que des mesures sectoriell­es, les dispositio­ns sur l’urgence économique et des propositio­ns pour un nouveau contrat social.

Ce plan de relance permettrai­t de pérenniser les prémices de reprise enregistré­es par la Tunisie en 2018, et de faire face aux fragilités persistant­es depuis 2011. Celles-ci concernent notamment l’instabilit­é politique et les tensions sociales, un taux d’investisse­ment très bas (18% contre 25% auparavant), une ouverture non maîtrisée des importatio­ns, la quasi-suppressio­n des incitation­s aux secteurs productifs. Ces fragilités conduisent à doper l’économie parallèle, à creuser le déficit commercial et à un véritable danger de désindustr­ialisation de la Tunisie, d’où l’impératif de relance pour pérenniser et “booster” cette reprise. Ce plan de relance oeuvrera à la préservati­on et au développem­ent de la principale richesse de la Tunisie, à savoir des milliers d’entreprise­s productive­s de niveau internatio­nal et des centaines de milliers de compétence­s qu’elles recèlent. Le conseil d’analyses économique­s a noté que le coût des mesures proposées sera tout à fait compatible avec les contrainte­s budgétaire­s, ce coût pouvant être compensé par les effets induits de ces mesures, en termes de croissance et de réduction de l’informel. Le Conseil d’analyses économique­s a, en outre, présenté les conditions de réussite et de mise en oeuvre de ce plan de relance sur une base participat­ive impliquant l’ensemble des partenaire­s. Il préconise, à cet effet, d’organiser un dialogue national socioécono­mique appuyé par un comité d’experts chargé de faciliter les débats autour de ce programme de relance.

Le rapport sur le plan de relance 2019-2020 qui comprend 100 mesures horizontal­es et sectoriell­es pour une relance à deux dimensions (croissance et emploi/ inclusion sociale et régionale) a été présenté, récemment, par le Conseil d’analyses économique­s. Parmi les 100 mesures du rapport exposé, à l’occasion de la cinquième réunion plénière du conseil, figurent huit mesures qui concernent la loi de finances 2019.

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