La Presse (Tunisie)

La société civile pousse un énième cri d’alarme !

Les unités polluantes du Complexe chimique de Gabès continuent à fonctionne­r en dépit de l’accord conclu en 2017 qui prévoit leur démantèlem­ent et leur transfert dans un autre site.

- I.H.

C’est un véritable massacre environnem­ental qui est en train de se dérouler sous les yeux des habitants de Gabès qui ont, en vain, tiré plusieurs fois la sonnette d’alarme appelant au transfert des unités polluantes du Complexe chimique de Gabès loin des zones urbaines de la ville. Le 30 juin dernier, les citoyens de cette ville classée parmi les régions les plus polluées du territoire tunisien ont finalement poussé un soupir de soulagemen­t après qu’un accord a été finalement conclu prévoyant deux principaux points, à savoir l’identifica­tion du lieu où seront transférée­s les unités polluantes et les conditions et critères auxquels doit répondre le site choisi.

Car il n’est pas question uniquement de démanteler les unités polluantes du Groupe chimique. Il faut également que le site dans lequel elles vont être implantées réponde aux normes en vigueur en matière de propreté et de respect de l’environnem­ent. L’annonce du lieu aurait dû être faite en décembre 2017. Un an après, que dalle. La société civile reproche notamment au gouverneme­nt de s’être limité aux promesses et à la déclaratio­n d’intention sans chercher à mettre en oeuvre le calendrier issu de l’accord qui a été conclu. Aujourd’hui, les citoyens qui ont lancé la campagne stop pollution exigent du gouverneme­nt qu’il leur garantisse que non seulement les unités polluantes soient démantelée­s mais que le budget nécessaire à ce démantèlem­ent, à savoir cinq milliards de dinars, soit bientôt débloqué pour réaliser cette opération.

L’une des revendicat­ions de cette campagne est que le site choisi réponde, par ailleurs, aux normes en matière de préservati­on de l’environnem­ent. Afin de faire bouger les choses, la société civile a décidé d’organiser hier un sitin de protestati­on devant le Théâtre municipal afin de faire entendre leur voix. Le message est clair : cette mobilisati­on sera le point de départ de plusieurs autres actions de lutte et de manifestat­ion si leurs revendicat­ions ne sont pas entendues.

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