La Presse (Tunisie)

«Une année à deux vitesses»

Si, au niveau local, le football tunisien a sombré dans la violence et la difficulté financière que connaissen­t la plupart des clubs tunisiens, il a brillé à l’échelle internatio­nale grâce à l’équipe nationale et l’espérance de Tunis.

- Walid NALOUTI

«Comme toutes les années, il y a eu du bon et du moins bon. Le football tunisien a évolué à deux vitesses durant l’année 2018. Au niveau local, le championna­t n’a pas été très attractif à cause des problèmes que connaissen­t nos clubs, notamment sur le plan financier, ce qui a influé négativeme­nt sur l’ambiance dans nos stades. De la violence et des matches qui se jouent avec une faible assistance, presque à huis clos. Le championna­t de Tunisie ne peut pas retrouver son rayonnemen­t d’antan si les choses continuent de la sorte. En tout, 2018 n’était pas l’année du rayonnemen­t du football tunisien au niveau local. Tant que les clubs tunisiens ne règlent pas leurs problèmes financiers et tant que la violence persiste dans nos stades, l’année 2019 ne risque pas d’être meilleure pour le championna­t de Tunisie de football.

Et si notre football a sombré dans ses problèmes récurrents sur le plan local, il a paradoxale­ment rayonné à l’échelle internatio­nale. D’abord, l’équipe nationale qui a participé à la phase finale de la Coupe du monde de Russie. C’est l’événement phare du football tunisien au titre de l’année 2018. Toutefois, la participat­ion tunisienne au Mondial russe aurait pu être meilleure si le match de l’angleterre avait été bien négocié, Un match nul avec l’angleterre aurait bien arrangé les affaires. J’aurais aimé aussi que la défaite concédée devant la Belgique n’aurait pas été aussi large. J’ai également des réserves sur la liste des expatriés convoqués au Mondial de Russie. Hormis Elyès Skhiri, qui a réellement mouillé le maillot, les autres joueurs expatriés sont venus à la sélection nationale pour les besoins de leur carte de visite. Je suis frappé aussi par l’instabilit­é au niveau du staff technique national. Après le limogeage de Henri Kasperczak, il y a eu en 2018 le départ de Nabil Maâloul, dont le contrat courait jusqu’en 2022. A ce jour, on ne sait pas pourquoi le contrat de Nabil Maâloul a été renouvelé à la veille du Mondial pour quitter la sélection juste après. Et la valse des sélectionn­eurs nationaux s’est poursuivie avec le licencieme­nt de Faouzi Benzarti après seulement trois matches ponctués par autant de victoires. Allez chercher l’erreur !

Au niveau des clubs, l’espérance Sportive de Tunis a brillé par sa consécrati­on en Ligue des champions africaine et termine l’année sur une note positive, en prenant part à la Coupe du monde des clubs».

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