«De vrais militants»

Malgré des conditions de travail pas commodes du tout, les Cabistes ont donné des sensations fortes à leurs supporters.

«Jamais le CAB n’a vécu une année aussi mouvementée. Celle de 2018 aura été celle de toutes les sensations ! Et ça continue… Privée de son stade depuis deux ans, l’équipe cabiste n’a pas fini d’évoluer hors de ses bases. Et la plupart du temps, elle n’est pas la bienvenue là où elle passe, pourtant non loin de Bizerte, dans la même région. C’est que les cellules de supporters des délégations qui la reçoivent sont totalement acquises à d’autres clubs. Le paradoxe ne tue pas… Mais les Bizertins ont fait contre mauvaise fortune bon coeur. Ils ont montré qu’ils avaient du caractère, une forte personnalité. La vadrouille, les milieux hostiles tout au long de cette année 2018, ont été leur lot quotidien. Le CAB a beaucoup appris et s’est constitué une carapace solide, capable de gérer des situations difficiles, parfois imprévisibles. Sur le plan financier ce n’est guère meilleur. Le président du club est allé de surprise en surprise. L’héritage laissé par le comité précédent est catastrophique. Un déficit record et des impayés non avoués ont failli coûter cher aux Nordistes. En effet, la Fifa a sanctionné l’équipe «jaune et noir» en lui défalquant 6 points de son capital. Rattraper, dans de telles conditions, le temps perdu relevait du miracle. Le CAB l’a fait et a sauvé sa place parmi l’élite. Mieux, il s’est classé 5e et était à un cheveu d’accéder en finale de la coupe de Tunisie n’eût été ce pénalty sur le barre transversale de Seddik Mejri en demi-finale contre le CA. Nous ne pouvons que tirer notre révérence à ces Cabistes qui, contre vents et marées, sont restés debout et n’ont jamais rompu. Bravo à eux! Ce sont de vrais militants. Le début de cette nouvelle saison 20182019 est encore meilleur. Le CAB possède une équipe qui peut aller loin. Il suffit de lui offrir de bonnes conditions de travail».