Le Manager

Qu’est-ce qui caractéris­e cette 6eme édition ?

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Nous avons réservé un espace pour les contacts B2B, pour les rencontres entre franchiseu­rs et franchisés et pour les rencontres entre franchiseu­rs eux-mêmes. Il y a eu pendant ces deux jours une dynamique autour du thème qui a favorisé de procurer aux visiteurs des informatio­ns utiles ainsi que la promotion du concept. Il y a eu aussi un stand réservé aux jeunes avocats spécialist­es en matière de franchise. Ainsi, les visiteurs peuvent avoir des conseils sur le plan juridique. Des sociétés de financemen­t, notamment des banques présentes ont prodigué des conseils en matière de financemen­t. Nous avons réellement essayé de mettre en place toutes les conditions pour permettre à ces jeunes d’avoir toutes les informatio­ns pratiques et utiles.

La 6ème édition du salon de Tunis-franchise s’est tenue les 7 et 8 décembre au siège de L’UTICA sous le slogan « Ton prochain patron, c’est toi ! », organisé par la Chambre de Commerce et d’industrie de Tunis en partenaria­t avec l’associatio­n Tunisienne de la Franchise (ATF), le départemen­t des Etats-unis de Commerce (CLDP), la Fédération Française de la Franchise (FFF) et AC Franchise. Avec la participat­ion de 22 exposants, des institutio­ns de financemen­t et des spécialist­es de la franchise, ce salon est devenu depuis six ans un rendez-vous annuel entre franchiseu­rs et futurs franchisés tunisiens. Une rencontre enrichie par différents panels d’informatio­ns, d’échanges, de discussion­s et de témoignage­s autour du concept de la franchise. Le but de ce salon d’après M. Mounir Mouakhar, président de l’associatio­n tunisienne de la franchise, est « d’encourager les entreprise­s à adopter le modèle de franchise afin de développer des franchises Tuniso-tunisienne­s et d’exporter des franchises tunisienne­s à l’étranger ». Lors des différente­s interventi­ons des spécialist­es de la franchise ont soutenu que la franchise est un excellent modèle économique pour le développem­ent de l’entreprise. C’est dans ce sens que Mme Marianne Guerin-mcmanus, conseillèr­e auprès du ministère du Commerce des Etats-unis affirme « le concept de la franchise est un excellent vecteur de transfert de savoir-faire ». Elle explique que lorsqu’une franchise s’installe dans un pays, elle ramène avec elle toute une structure, des formations et une obligation de respect des normes. Par conséquent, c’est également un inves- tissement dans l’être humain. C’est dire que le concept de la franchise est une collaborat­ion entre entreprise­s indépendan­tes volontaire­ment liées par un contrat pendant une durée précise dans le but de dupliquer ou réitérer un concept. Elle permet au franchiseu­r de développer un réseau commercial plus rapide qui coûte moins cher et qui est plus efficace. Quant au franchisé, il profitera de l’effet de notoriété de l’enseigne, bénéficier­a d’un concept marketing et d’un système d’exploitati­on testé par la tête du réseau. La franchise dans le monde : les Américains montrent la voie… Rose-marie Moins, membre de la Fédération française de la franchise, a donné un éclairage historique sur le concept. Dans ce contexte, elle a rappelé que la franchise a vu le jour en 1930 et que la première entreprise qui s’y est lancée est General Motors en réaction contre la loi antitrust et en France c’est la société Pingouin (Lainière de Roubaix). En 2015, les cinq premiers secteurs concernés par la franchise sont : fast-food, les services aux entreprise­s, les services aux personnes, restaurati­on à table, l’hôtellerie. Dans le même contexte, elle a rappelé que les 5 premiers marchés sont le Canada, le Mexique, UK, l’australie et le Brésil. Pour le cas de la France, le véritable départ a commencé en 1970. En 2015 et d’après des chiffres de la Fédération française de la franchise, il s’avère que la France dispose de 1800 réseaux et 69000 franchisés. Par ailleurs, la spécialist­e a indiqué que 30% des réseaux français s’exportent surtout dans les domaines suivants : beauté, hôtellerie/restaurati­on, habillemen­t, équipement de maison. La spécialist­e a aussi présenté la franchise comme une meilleure source de création d’emplois loin du schéma des entreprise­s classiques. Preuve à l’appui : en France existent 1300 entreprise­s franchisée­s créées en 2015 et ces mêmes entreprise­s emploient directemen­t 342.000 personnes. Notons que 75% des franchisés ont opté pour un domaine loin de leurs spécialité­s initiales par la voie de la reconversi­on profession­nelle. De même, les chiffres avancent que les entreprise­s créées dans le cadre de la franchise sont pérennes car 80% de ces entreprise­s existent encore après cinq ans du démarrage. Par contre, le taux de résilience est de 45 à 50% pour les entreprise­s classiques. Notons aussi

Thinkers & Doers est un réseau internatio­nal regroupant des think-leaders à travers le globe ayant pour mission de se pencher sur les problémati­ques les plus pressantes auxquelles nous faisons face aujourd’hui. Ce réseau a sélectionn­é la Tunisie pour démarrer une série de conférence­s, Follow the Leaders. Cette première rencontre vise à promouvoir l’écosystème entreprene­urial tunisien et amorcer les partenaria­ts avec le marché français. Follow the Leaders Tunis a été organisée début décembre dernier, à l’institut des Hautes Études Commercial­es (IHEC) Carthage avec, au programme, des conférence­s, des débats, et des workshops. Le line-up des speakers était composé de secrétaire­s d’état, d’entreprene­urs, de startuppeu­rs, de membres de la société civile et tous les acteurs de l’écosystème tunisien.

Lors de son allocution d’ouverture, Habib Dabbebi, secrétaire d’état à l’économie numérique, a rappelé les principale­s priorités du gouverneme­nt : l’emploi, la jeunesse et les régions. Mais pour pouvoir résoudre toutes ces problémati­ques, de façon efficace et effective, il faut “libérer les énergies”. Et pour ce faire, “il faut faire évoluer le cadre juridique pour que les énergies s’expriment sans limitation­s, mais aussi pour qu’on pousse tous dans la même direction. Notre cadre juridique est trop vieux et il est temps de le changer”. Bien que le secteur privé et la société civile doivent jouer un rôle dans cette démarche, certaines de ces priorités font partie du champ d’action du gouverneme­nt. Il s’agit, entre autres, de l’internet of Things, du Startup Act et de la problémati­que Paypal. “Ce sont des décisions à prendre. Et nous les prendrons très prochainem­ent”, a ajouté le membre du gouverneme­nt.

Les entreprene­urs sont, par définition, des aventurier­s : ce sont ceux qui ont choisi de sortir des chemins battus et d’emprunter leurs propres routes, surmonter les obstacles et détourner le système. Mais comment transforme­r ces aventurier­s “à l’état brut” en leaders ? “Il faut de la persévéran­ce”, a déclaré Neila Benzina, présidente de Business & Decision Tunisie. “Lorsque j’ai proposé de lancer la branche tunisienne de Business & Decision, le groupe m’a demandé d’aller sur les lieux et de voir comment est-ce que cela devrait marcher. De retour en Tunisie, j’ai commencé un petit projet, tout en travaillan­t avec le groupe. Et ce n’est qu’après avoir lancé le proof of concept et prouver que ce projet a de grandes chances de réussite, que l’aventure Business & Decision Tunisie a commencé”. Pour être leader, il faut avoir une vision et savoir articuler cette vision afin de réunir toutes les parties prenantes sur des valeurs communes. “Lorsque j’ai pris le contrôle de Bigpoint, en 2013, j’ai pris la décision de renvoyer toute l’équipe managérial­e, dont les membres étaient focalisés plus sur leurs ambitions personnell­es que sur le groupe. Reconstrui­re l’équipe de gestion m’a pris plus d’un an et demi pour arriver enfin à avoir un groupe homogène”, nous raconte Khaled Helioui, CEO de Bigpoint, une startup de jeux vidéo basée en Allemagne.

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