Le Manager

Vers quels marchés, devrait-on pousser les entreprise­s à rayonner ?

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Fadhel Abdelkafi s’est plaint du fait que la génération actuelle ne verra pas l’union du Maghreb se faire. Il a précisé que des études ont montré que pour chacun des pays le manque à gagner est très important, pouvant atteindre jusqu’à 2% du PIB. Il a signalé que la Tunisie a pu bénéficier de sa proximité avec la Libye et que de ce fait beaucoup d’industriel­s travaillen­t substantie­llement avec la Libye. « Le jour où la Libye entamera sa reconstruc­tion, la Tunisie serait une plateforme objective », a-t- il souligné. Il a également signifié l’existence d’un accord de libre échange entre la Tunisie et l’algérie. De son côté, Mohamed El Kettani s’est dit un Maghrébin convaincu mais a affirmé qu’aujourd’hui la solution est l’afrique. La Tunisie a

cette activité. Et de signifier : « Notre métier consiste à faire de la data et du digital, ce qu’on a trouvé en Tunisie c’est cette capacité de travailler avec à la fois l’europe et les Etats-unis ». A fin de consolider cet écosystème, Sami Ben Romdhane, Vice-président technical fellow, chez ebaya insisté sur l’importance pour les entreprise­s classiques de nouer des partenaria­ts avec les startups ainsi que des convention­s avec les coworking spaces, les fablab et les founder instuitue afin d’innover, d’être dans la rupture et d’être capable de réfléchir out of the box. Interrogé par Mohamed Malouche sur la stratégie économie verte de la Tunisie, Riadh Mouakhar, ministre des affaires locales et de l’environnem­ent a confirmé le projet de verdisseme­nt du plan de développem­ent. « Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants », a-t-il déclaré précisant qu’aujourd’hui la Tunisie attache une grande importance aux défis mondiaux du développem­ent durable. Et d’ajouter « Du fait que nous avons une constituti­on récente, nous sommes un des rares pays à inscrire dans la constituti­on des concepts tels que le changement climatique, le développem­ent durable, la protection des ressources naturelles mais également l’instance constituti­onnelle pour la protection des génération­s futures dont la création est en cours». Il a signalé que ces défis doivent être réellement ancrés dans notre vision politique, économique, sociale et environnem­entale à travers trois volets à savoir le stratégiqu­e notamment via une stratégie structuran­te nationale de développem­ent durable. Le deuxième volet est le réglementa­ire à travers une loi spécifique économie verte en intégrant les textes dans les choix sectoriels, ce qui constitue la tendance actuelle. Finalement le troisième volet est programmat­ique. A cet effet le cinquième pilier du 13ème plan est l’économie verte comme garant du développem­ent durable. Le ministre a précisé que la part des énergies renouvelab­les passera de près de 2% aujourd’hui à 20% en 2020 et à 30% en 2030. Assaad Razzouk, PDG de Sindicatum Sustainabl­e Resources a affirmé que le premier challenge est celui des énergies fossiles. Il a précisé que l’énergie renouvelab­le n’a pas besoin d’incitation­s fiscales, ce qui est souhaité est de supprimer les subvention­s sur le gaz et le pétrole et à déployer ces ressources pour engager la transforma­tion verte. Il a certifié qu’au moment où les énergies fossiles créent des emplois centralisé­s les énergies renouvelab­les permettent de créer des emplois sur les 24 gouvernora­ts. Maria Asenius, chef cabinet de la commissair­e de l’union européenne au commerce, Cecilia Malmstrom a abondé dans le même sens et a mis en évidence le grand potentiel de l’économie verte à créer de l’emploi et à favoriser le développem­ent économique. Luca Cosentino, vice-président exécutif chez ENI a signalé que les comporteme­nts des entreprise­s pétrolière­s à l’égard de la transition vers un monde d’énergies renouvelab­les sont différents. Quand tout le monde s’accorde à dire à ce que dans 30 ans le monde fonctionne­ra uniquement avec les énergies renouvelab­les, la manière d’effectuer la transition diffère affirmant que les entreprise­s européenne­s sont plus proactives que celles américaine­s. Et d’ajouter « A Eni, nous avons créé l’année dernière un nouveau départemen­t appelé solutions énergétiqu­es dont je m’occupe ». Il a également précisé qu’ils pratiquent les énergies renouvelab­les depuis 25 ans et qu’ils ont même une usine dotée de panneaux solaires qui date de 50 ans mais ceci est insignifia­nt devant l’ampleur de l’énergie fossile. Ils ont actuelleme­nt compris qu’il faut en faire un réel business pour pouvoir survivre sur les 25 prochaines années. Questionné­e sur l’existence d’un green funds, Bourtheina Ben Yaghlane, DG de la caisse des dépôts et consignati­ons a précisé que l’attachemen­t vert est un choix et un destin car le CDC est un acteur incontourn­able dans les grands projets structuran­ts avec des priorités pour la transition territoria­le, la transition numérique, la transition énergétiqu­e et écologique. De ce fait, la CDC accompagne les filières photovolta­ïques, éoliennes ainsi que les projets relatifs à la valorisati­on et la protection du patrimoine. Il n’en demeure pas moins que ceci est coûteux. Le fonds vert permet d’offrir d’autres possibilit­és de financemen­t. Nous avons été choisis par le gouverneme­nt pour postuler afin d être éligibles pour le fonds vert. Nous avons reçu une pré-accréditat­ion mais le chemin est encore long pour l’accréditat­ion totale. Accéder à ces financemen­ts serait une bonne chose pour la Tunisie.

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