L’IACE et la GIZ lancent les Toumouh Job Centers A
Coordonner pour mieux servir lors que le taux de chômage vole haut sur tout le territoire national (15.5 % au troisième trimestre 2016), il pourrait dépasser les 25 % dans les régions intérieures du pays. Quoi de plus normal, donc, de constater dans ces c
Une chose est du moins claire: le taux incroyablement élevé de jeunes diplômés n’est pas la cause principale du chômage. Bien au contraire, de nombreuses entreprises se trouvent aujourd’hui incapables de développer leurs activités, non pas par manque de ressources financières, de marchés ni même d’idées, mais parce qu’elles n’arrivent pas à trouver les profils dont elles ont besoin. Tenez-vous bien : d’après une étude menée par L’IACE, environ 145 mille postes vacants ne trouvent pas preneur. Et pour cause : alors que des milliers d’étudiants obtiennent chaque année leurs diplômes dans des spécialités sans véritables débouchés, d’autres secteurs bien plus pourvoyeurs d’emplois sont totalement absents des cursus universitaires. Nos jeunes, hélas, ne sont pas encore habitués à l’idée de la reconversion professionnelle, leur permettant d’accéder au marché de l’emploi et de s’adapter à ses besoins. Pour essayer de casser ce cercle vicieux, l’institut Arabe des Chefs d’entreprise (IACE) a lancé une nouvelle initiative, et ce, en partenariat avec le Fonds pour la Formation et la Promotion de l’emploi des Jeunes en Tunisie, la GIZ et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement. Il s’agit du réseau Toumouh Job Centers. L’inauguration de cette nouvelle initiative a eu lieu le 16 décembre dernier, transition digitale oblige, simultanément dans les centres Toumouh de Sidi Bouzid et de Kairouan, ainsi que les sièges de L’IACE de Tunis et de Sfax. Les services de Toumouh s’adressent aussi bien au jeune citoyen à la recherche active d’un emploi qu’ aux entreprises souhaitant étoffer leurs effectifs. Pour ce faire, la formule est, du moins théoriquement, simple : développer les compétences concrètes à travers des stages de développement en entreprise, l’appréciation comportementale et l’accompagnement du processus d’intégration dans l’entreprise. Résultat : tout le monde est content ! Les centres Toumouh ne sont pas le premier projet du genre et certainement pas le dernier. Peut-être serait-il intéressant de voir ces différentes initiatives collaborer entre elles afin de maximiser leurs résultats ? Interrogée par Le Manager, Katja Wunderlich, membre du projet, nous a rassuré que le projet Toumouh est en train de collaborer avec d’autres programmes et initiatives pour l’emploi en Tunisie, aussi bien financés par la GIZ que par d’autres bailleurs de fonds. Cette approche est tout à fait logique, d’après notre interlocutrice, car «l’union fait la force» !