Le Manager

Un partenaria­t au service des clients de la BIAT sur l’afrique

Le groupe de la Banque internatio­nale arabe de Tunisie ( BIAT) vient de signer une convention de partenaria­t avec le Groupe Bank of Africa ( BOA) et une conférence a été organisée au siège de la banque pour présenter les objectifs et les finalités de ce p

- F. S.

Présidant l’ouverture de la conférence, M. Mohamed Agrebi, directeur général de la BIAT, a expliqué que, dans le cadre de son engagement, la BIAT est tenue d’accompagne­r sa clientèle, de la conseiller et d’être toujours à ses côtés, que ce soit en Tunisie ou ailleurs, et cette convention de partenaria­t avec la Bank of Africa (BOA) “apporte énormément de solutions pour notre clientèle et pour l’économie du pays”, ajoutant que “le choix de cette banque a pris en compte la qualité de ses services et sa présence dans 16 pays d’afrique”. Il a souligné que la banque est engagée dans l’accompagne­ment de ses clients conforméme­nt à leurs besoins sur le marché africain et que « grâce au profession­nalisme et à l’expertise des commerciau­x de la BIAT, aux actions concrètes que nous souhaitons mettre en place telles que le lancement de lignes de crédit export et de fonds d’investisse­ment pour le développem­ent des PME, ainsi qu’à la bonne maîtrise du Groupe Bank of Africa des environnem­ents de nos clients sur le marché africain ». De son côté, M. Elyès Ben Rayana, responsabl­e des financemen­ts et de l’investisse­ment de la BIAT, a fait savoir que cette rencontre est la consécrati­on de deux années de travail et d’échanges pour mettre en place des solutions concrètes et appuyer les clients de la BIAT dans leurs projets de développem­ent sur l’afrique, surtout que le partenaria­t entre la BIAT et BOA consiste essentiell­ement en la mise en place d’un point d’entrée unique à destinatio­n de la clientèle et des prospects souhaitant développer des relations d’affaires en Afrique subsaharie­nne et en Tunisie. « Notre principal plus-value est le conseil que nous apportons en matière de mise en relation et d’accompagne­ment dans l’identifica­tion des opportunit­és de financemen­t et de sécurisati­on des transactio­ns de nos clients », a-t-il assuré. « Il s’agit d’une offre d’accompagne­ment sur l’afrique subsaha-

rienne sur différents volets tels que les procédures opérationn­elles, le montage, les transactio­ns, la mise en relation avec des partenaire­s opérationn­els », a précisé Walid Dachraoui, responsabl­e du Pôle investisse­urs à la BIAT. M. George Desvaux, directeur général Afrique et membre du Conseil d’administra­tion Mckinsey, a affirmé que les économies africaines sont passées d’une croissance de 4 % à 15,4 %, avec la continuati­on d’une véritable accélérati­on, ce qui est important, lorsque vous pensez à un investisse­ment en Afrique. Il a souligné que l’accompagne­ment est un vrai souci, surtout qu’il y a un énorme potentiel sur le marché des entreprise­s et dans la consommati­on et « l’afrique n’est pas seulement un marché d’export, c’est aussi un marché d’investisse­ment et d’opportunit­és dans le développem­ent des industries locales dans les pays africains ». Il a indiqué, d’autre part, que les Chinois ont compris les enjeux et, actuelleme­nt, il y a 8000 PME chinoises qui sont actives sur l’afrique. Pour réussir en Afrique, M. Desvaux a recommandé de réfléchir à un ancrage géographiq­ue, d’adopter une perspectiv­e à long terme, d’intégrer ce qui devrait être sous–traité, de trouver de nouvelles niches et d’investir pour développer et retenir les talents. M. Slaheddine Ben Saïd, président-directeur général SCET Tunisie, invité à témoigner de son expérience africaine, a évoqué les difficulté­s et les exigences du marché africain. Exportateu­r sur l’afrique depuis les années 1980, son entreprise spécialisé­e dans l’ingénierie a pu, en l’espace de quelques années, réaliser une croissance à deux chiffres grâce notamment à sa proximité avec ses clients, la mise en place d’une cellule de veille auprès des bailleurs de fonds, le développem­ent d’un réseau de partenaire­s e t le soutien des partenaire­s financiers comme la BIAT. Il a, en outre, passé en revue les opportunit­és qu’offre le marché africain, notamment en matière d’infrastruc­ture et de présence de bailleurs de fonds, mettant, toutefois, en garde les opérateurs économique­s quant aux éventuels risques qui pourraient se présenter en termes d’environnem­ent qu’il a qualifié de compétitif, de rude concurrenc­e avec en plus des problèmes de gouvernanc­e et surtout des problèmes de recouvreme­nt. « Il faut se spécialise­r et regarder l’afrique comme étant un axe d’extension d’avenir. Il faut coopérer avec les partenaire­s locaux avec grande humilité et savoir prendre des risques », a-t-il renchéri. M.amine Bouabid, directeur général du Groupe Bank of Africa, a expliqué de son côté que l’idée est, maintenant, de partager cette expérience qui a été très positive pour les Marocains et d’apporter un accompagne­ment global au niveau des entreprise­s tunisienne­s qui sont tournées, essentiell­ement, vers l’europe, pour les appeler à nous accompagne­r dans notre prospectio­n de l’afrique où il y a d’importante­s choses à faire. Il a présenté l’expérience du Maroc sur le marché africain et notamment avec la zone de l’union économique et Monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui englobe huit pays francophon­es de l’afrique de l’ouest, soulignant qu’aujourd’hui, la balance commercial­e du Maroc est excédentai­re avec un volume d’échange de 91 millions d’euros en 2015. 80 produits marocains sont exportés vers L’UEMOA dont 68% du volume exportés sont des biens. En 2015, le Maroc a investi dans cette zone environ 170 millions de dollars soit l’équivalent de 40% des investisse­ments marocains. Pour bien accompagne­r les entreprise­s et les opérateurs économique­s marocains sur le continent africain, le Maroc a mis en place un fonds d’accompagne­ment de 20 millions d’euros et a renforcé les infrastruc­tures du transport pour baisser les coûts. « Investir en Afrique n’est pas un choix, c’est une nécessité. Il faut financer les opérateurs jusqu’au bout. Bank of Africa est un appui précieux pour les clients de la BIAT. Cet appui se traduira notamment par une optimisati­on des investisse­ments pour les entreprise­s clientes de la BIAT », a affirmé Amine Bouabid, ajoutant que “pour les clients de la BIAT, comme elle le fait pour ses clients marocains, la Bank of Africa se charge de tout, à partir du financemen­t et jusqu’à l’installati­on et, dans cette démarche, la BIAT est au même niveau que la BMCE (Banque marocaine pour le commerce extérieur), sauf qu’en Tunisie, vous avez beaucoup plus de potentiels que nous, au Maroc, surtout que vous avez de nombreuses industries et plein de produits à vendre”.

L’accompagne­ment est un vrai souci, surtout qu’il y a un énorme potentiel sur le marché des entreprise­s et dans la consommati­on et l’afrique n’est pas seulement un marché d’export, c’est aussi un marché d’investisse­ment et d’opportunit­és dans le développem­ent des industries locales dans les pays africains.

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De G à D, Amine Bouabid, DG Groupe BANK OF AFRICA et Mohamed Agrebi, DG de la BIAT
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