Le Manager

UIB, 2016 au vert et cap sur l’horizon

C’est avec beaucoup de satisfacti­on que Kamel Néji, DG de L’UIB, et l’équipe dirigeante ont présenté à un auditoire averti d’analystes, de financiers et de médias les résultats de l’exercice 2016. Un oeil au rétroviseu­r, l’autre fixant l’horizon, ils ont

- SAHAR MECHRI KHARRAT

Lannée 2016 marque pour L’UIB le franchisse­ment d’un nouveau palier de consolidat­ion de notre trajectoir­e de croissance saine, durable et rentable. Nous avons tourné une page en restructur­ant et en adaptant notre bilan, notre organisati­on et notre modèle économique et opérationn­el désormais totalement orienté client”, a déclaré Kamel Néji. En effet, l e résultat net de la banque a atteint en 2016 75,8 millions de dinars (MDT), enregistra­nt ainsi une hausse de 18,4%. Elle a également affiché une rentabilit­é de fonds propres de 22,1% au titre de l’exercice 2016, qui la situe en pole position parmi les acteurs bancaires les plus rentables de la place de Tunis. Cette croissance à double détente, d’abord un produit net bancaire (PNB) de 247 MDT ayant augmenté en 2016 de 14,3% plus que le taux moyen du marché (12.3%) et des charges opératoire­s s’élevant de 9%, moins que le taux d’accroissem­ent du secteur (10.5%). En matière de PNB, L’UIB est la quatrième banque privée de la place. Et ce ne sont pas ses seules titres de gloire. En trois ans, la banque est devenue leader en matière de conservati­on des titres.

Une décennie à pas de loup

La vérité est que ces résultats 2016 pour L’UIB ne sont que l’aboutissem­ent d’une phase de transforma-

tion. Ainsi, entre 2007 et 2016, les dépôts à la clientèle ont augmenté de 9.5% annuelleme­nt pour atteindre 3661.3MDT alors que les crédits à la clientèle se sont accrus de 13.6% par an pour s’établir à 4130 MDT. La marge de taux d’intérêt a augmenté en moyenne de 17% par an au moment où le taux d’accroissem­ent du secteur est de 7.2%. Durant la même période, les engagement­s performant­s ont été multipliés par 4 tandis que les engagement­s contentieu­x ont baissé de moitié, variant chacun entre 7 et 6.5% de parts de marché. Signe d’une bonne gouvernanc­e et d’une maîtrise des coûts. Sur la même période, le taux de couverture a atteint 77% en 2016 contre 51% en 2007. Quant au ratio de solvabilit­é, il est passé du rouge à 11% au vert et le ratio de “tier one” qui était inexistant s’est élevé à 7.65%. Les années 2016 et 2017 présentent, quant à elles, une phase de reconquête renforçant la solidité de la banque comme en atteste la certificat­ion MSI 20000 qui fait référence et autorité dans le secteur et confirmant sa stratégie de développem­ent. Deux nouvelles ouvertures (Menzah 5 et Ain Zaghouan) dès janvier 2017 ont donné le ton. Trois nouvelles ouvertures sont prévues au cours des prochaines semaines permettant au réseau d’atteindre les 140 agences à fin juin 2017.“Nous allons continuer à être la banque relationne­lle de référence”, a signalé Kamel Néji.

Quel positionne­ment pour les années à venir ?

Présentant la stratégie 20172020, Mondher Ghazali, DGA de la banque, a affirmé que celle-ci double le cap, tout en maintenant les points forts du business model. Et de révéler : “Nous voulons partager avec vous l’image de L’UIB telle que nous la ressentons, une banque responsabl­e, ouverte sur son environnem­ent et qui ambitionne de continuer à gravir les échelons dans le palmarès des banques tunisienne­s”. Ce faisant, L’UIB accélère sa stratégie de conquête sur le marché des entreprise­s tout en renforçant son leadership sur le marché des particulie­rs. La banque compte optimiser en permanence le modèle opérationn­el qui a été une des clés du succès de la banque. Mondher Ghazali a indiqué que la stratégie 2017–2020, qui se veut une stratégie de différenci­ation déjà mise en place, se décline en quatre axes : le marché de l’entreprise, le marché de la PME, le particulie­r haut de gamme et la banque multicanal­e. Pour le marché de l’entreprise, il précise que l’objectif est double. D’abord, hisser les encours globaux de la banque de 41%, aujourd’hui, à 45/50%. D’ailleurs, ils étaient à 36% en 2014. Ensuite, développer la rentabilit­é des relations clients, en l’occurrence porter la proportion des entreprise­s qui confient un flux de mouvement de 5 MDT à 80%. A ce titre, la banque comptera sur ses leviers, notamment sur sa capacité à accompagne­r les clients à l’internatio­nal, spécialeme­nt en Afrique grâce au réseau Société Générale, sur le développem­ent du flux d’affaires, flux en termes de Trade et de Cash management et renforceme­nt des synergies avec les activités de marché et la conception des financemen­ts structurés pour les grands projets. Pour ce qui est des PME : «Notre objectif est de doubler en trois ans le portefeuil­le d’engagement­s. Nous voulons être une banque relationne­lle et le banquier principal à chaque fois», a-t-il indiqué. “Nous comptons approcher cette clientèle grâce à plus de proximité et à des structures dédiées, les centres d’expertise”. I l précise que c’est le rôle du banquier d’accompagne­r les PME. “Troisièmem­ent, nous avons une approche particuliè­re pour la clientèle haut de gamme. Nous comptons porter la part de 4,1% à 7% entre fin 2016 et fin 2018”, a-t-il avancé. De fait, il s’agit d’une frange très rentable et pourvoyeus­e de dépôts. Last but not the least, la banque s’investit dans le digital et poursuit la transforma­tion du dispositif multicanal pour accompagne­r le développem­ent progressif des usages numériques et répondre aux besoins croissants des clients en termes de mobilité, d’autonomie, d’instantané­ité et de sécurité. Elle ambitionne de mobiliser les gisements de productivi­té et de satisfacti­on client offerts par le Digital. A ce titre, l’applicatio­n mobile UIB est sur le point d’être lancée ainsi que le premier espace de libre service avec une offre monétique enrichie disponible 24/7. Qui dit mieux!

Notre organisati­on et notre modèle économique et opérationn­el désormais totalement orienté client ... Nous allons continuer à être la banque relationne­lle de référence.

Lors d’une prestigieu­se cérémonie, dans une ambiance conviviale mais tout aussi festive, réunissant de hautes personnali­tés du monde financier, bancaire et économique la Wifak Bank a été inaugurée par Fadhel Abdelkafi, ministre du Développem­ent, de l’investisse­ment et de la Coopératio­n internatio­nale. La banque, qui opère selon les règles de la finance islamique, propose à ses clients particulie­rs, entreprise­s et profession­nels une panoplie diversifié­e de services et produits bancaires modernes et innovants. Vraisembla­blement, l’inclusion financière est, dirait-on, L’ADN de la banque. C’est pour cette raison qu’elle s’est donné pour ambition de rapprocher davantage les services bancaires à la clientèle. En particulie­r dans les régions de l’intérieur qui sont faiblement desservies et de les adapter aux besoins des petites et moyennes entreprise­s régionales. Dans sa phase de démarrage, la banque est présente à travers 9 agences réparties sur Djerba, Gafsa, Sfax Majida Boulila, Sfax Sakiet Eddaier, Sfax Gremda, Nabeul, Ben Arous, Ezzahra et Ariana. Le réseau des agences Wifak Bank sera renforcé, dans un proche avenir, par l’ouverture des agences de Zarzis, Ben Guerdane, Méde- nine, Tataouine, Gabès, Béja et Kairouan. Se voulant moderne, la banque met à la dispositio­n de ses clients des produits de la Finance islamique tels que les comptes, le financemen­t et les moyens de paiement nationaux et internatio­naux des services mais également des solutions digitales inédites pour permettre à ses clients d’effectuer leurs opérations bancaires à distance, et ce, d’une manière simple, instantané­e et sécurisée. A ce titre, Wifak Bank s’est investie dans l’acquisitio­n d’une solution informatiq­ue exclusivem­ent développée pour les banques islamiques et pour la première fois mise en place en Tunisie.

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Kamel Néji
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