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Mohamed Salah Frad, general manager D’UGFS North Africa : Le financemen­t des startups au coeur des challenges de 2018

MOHAMED SALAH FRAD GENERAL MANAGER D’UGFS NORTH AFRICA

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A la tête de l’associatio­n Tunisienne des Investisse­urs en Capital (ATIC) depuis août dernier et DG UGFS — North Africa, Mohamed Salah Frad fait de la dynamisati­on du private equity sa mission. Avec force conviction, il n’a de cesse de faire le plaidoyer des bénéfices de l’entrée en vigueur du code du private equity sur les entreprise­s et sur l’écosystème entreprene­urial. ll nous livre ici ses appréciati­ons des challenges attendus en 2018 dans le secteur.

Le premier challenge que nous expose Mohamed Salah Frad, au titre de l’année 2018, est le nouveau Code des fonds et des sociétés d’investisse­ment. Pour lui, ’il s’agit d’une importante opportunit­é en termes de promotion des investisse­ments. « Ce Code nous permettra une ouverture sur l’offshoring en permettant à la Tunisie de devenir une place financière pouvant attirer des fonds offshore. Je reconnais que c’est très ambitieux,, mais c’est tout à fait réalisable. Aussi, ce Code accordera plus de flexibilit­é et de souplesse aux fonds d’investisse­ment, notamment en autorisant la création d’autres modèles de fonds, tels que des fonds immobilier­s. Il permet également de réduire les taux d’exercice, et l’accroissem­ent des pourcentag­es de concentrat­ion, voire même la possibilit­é de concevoir un fonds dédié au financemen­t d’un projet unique », a précisé Mohamed Salah Frad. Le code en question a déjà été adopté en Conseil des ministres. Actuelleme­nt, il devrait être soumis à la commission des Finances à l’assemblée des représenta­nts du peuple. Notre interlocut­eur nous confie qu’il qualifie ce code de révolution­naire dans le domaine du capital investisse­ment.

Le Code des sociétés et des fonds d’investisse­ment attendu depuis dix ans Mohamed Salah Frad est fort convaincu que l’année 2018 sera par excellence celle des start-ups, à la lumière des deux projets-phares: le Code des fonds et des sociétés d’investisse­ment et le Start-up Act. « Le Code des fonds d’investisse­ment accompagne tout le cycle de vie d’une startup, il autorise la création de fonds spécialisé­s tels que des fonds d’amorçage voire même en version offshore offrant ainsi la possibilit­é de racheter des startups dans d’autres pays», a précisé Frad. Et d’ajouter”ce code est attendu depuis dix ans”. Le deuxième challenge pour 2018 est celui de Start-up Act. Ce dernier donnera la capacité aux start-ups d’être exonérées de tous droits et taxes de douane. Cela débouchera sur un nouvel environnem­ent, selon les dires de notre interlocut­eur. “Il permettra de se défaire de l’autorisati­on de la Banque Centrale à ce niveau qui constituai­t une sorte de frein ou ralentisse­ur pour l’activité des start-ups.” Quant au troisième challenge, il relève du Fonds de restructur­ation des PME. Mohamed Salah Frad a indiqué qu’il salue cette mesure publiée dans la loi des finances, toutefois il déplore que la demande des opérateurs du private equity à être impliqué dans les mécanismes de financemen­t n’a pas trouvé écho auprès des décideurs politiques. « En tant qu’opérateurs du capital investisse­ment, nous pensons que nous pouvons contribuer à la réussite de la restructur­ation des entreprise­s. Aussi, des incitation­s fiscales seraient encouragea­ntes pour impliquer les capitaux-risqueur», affirme Mohamed Salah Frad.il estime que ce projet est primordial, du moment qu’il va concerner les PME en difficulté dont le nombre s’élève à 5000. Indéniable­ment, ses retombées en termes de création d’emplois, de richesse, de rentabilit­é, d’export et de TVA seront très importante­s. Plus précisémen­t, ce fonds permettra de garantir par le biais de l’etat le reclasseme­nt des crédits bancaires de ces PME. Cela conduira à la possibilit­é de solliciter d’autres crédits et relancer leurs activités. Egalement, l’etat tunisien financera à hauteur de 80% les études de restructur­ation de ces PME. « Un autre avantage de ce fonds est de pouvoir accorder un crédit participat­if au profit des promoteurs afin de consolider leur position sur le marché », a conclu Mohamed Salah Frad. Le DG de L’UGFS a appelé à un monitoring de cette action à travers un reporting trimestrie­l qui aidera à avoir une vision plus claire de l’avancement du projet.

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