Mouna Allani, CEO de La Badira L’open Sky pour renouveler l’offre touristique
Le tourisme coule dans ses veines ! On lui doit cette nouvelle pépite au charme inouï qu’est La Badira. une merveille de design, de forme épurée et de lumière. ce qui d’ailleurs lui a valu la distinction « Leading Hotels of the World ». Mouna Allani Ben H
2017 : La lumière du bout du tunnel ? Sur les faits qui ont illuminé l’année 2017, Mouna Allani Ben Hlima se réjouit de deux événements sans pour autant crier victoire. En premier lieu, la suppression des visas pour les touristes chinois. Le résultat n’a pas tardé, le nombre des touristes chinois a été multiplié par trois. Il faut savoir qu’en 2016, 140 millions de touristes chinois ont voyagé à travers le monde. Ils prévoient 400 millions pour 2020. Quelle part serait-elle réservée à la Tunisie ? Le marché présente un très fort potentiel d’abord parce que les chinois n’ont pas d’à priori négatifs issus d’un ancien lègue ni de complexe de colonisateurs. Ensuite, nous avons constaté qu’il y avait de l’enthousiasme vis-à-vis de la Tunisie lors de notre participation à L’ITB en Asie. Cette manifestation est la duplication de L’ITB de Berlin, le plus grand salon européen de tourisme à Berlin. Le marché asiatique fait montre d’une soif d’exotisme, ils sont sensibles à des paysages comme le Sahara, les sites archéologiques, le site de star wars. Enfin, cerise sur le gâteau, ce marché détient un pouvoir d’achat très élevé qui est presque le triple de celui d’un européen moyen. C’est d’autant plus intéressant pour nous qu’il s’agit d’une catégorie de touristes qui n’est pas sédentaire. Si bien que les externalités positives sur l’économie et dans les régions ne sont plus à démontrer. Ce type de tourisme représente une porte de sortie du modèle all inclusive. Une des choses pour laquelle Mouna Allani Ben Hlima éprouve beaucoup de peine à la suite des événements de 2011, est le basculement de certaines régions touristiques dans le terrorisme. Ceci est la traduction du fait que ce type de tourisme a échoué à bénéficier à la population locale. En effet, pour que la population locale réalise et profite des bienfaits du tourisme, il faut que le touriste s’aventure hors de la chaîne qui le lie à l’hôtel. Le deuxième point positif de 2017 est la reprise du marché européen. En 2017, le nombre de nuitées est inférieur de 28% de ce qu’il était en 2014 et de moins de 40% que les nuitées de 2010. Après six années de chute, c’est la première année où le nombre de nuitées retrouve un rythme de croissance. L’espoir revient s’exclame Mouna Allani Ben Hlima. Il faut savoir que Le tourisme algérien n’a pas un fort impact sur les hôtels car seuls 27% des touristes hébergent dans des hôtels. La reprise du marché européen est principalement due à une meilleure communication sur le marché français. Ceci est dû à la fois aux efforts de son excellence l’ambassadeur de France en Tunisie mais aussi à la prise de conscience du syndicat des tours opérateurs français que cette situation leur est dommageable. Certains ont dû mettre les clés sous la porte à cause de la mauvaise image dont souffrent les pays musulmans et de désertion de ces destinations. Enfin, l’année 2017 fût marquée par la création du label qualité de l’office du tourisme. Même si celui-ci n’est pas parfait, il est à même distinguer les bons des moins bons, ce qui est de nature à améliorer la qualité.
2018 : l’open sky… de gros espoirs L’année 2018 s’annonce de bons augures : paroles de Mouna Allani Ben Hlima. Si on veut être optimiste, je dirai que 2018 pourrait atteindre les niveaux de 2014. Pour ce qui est de l’open sky la bataille n’est pas encore complètement gagnée. « Nous avons bon espoir que nous puissions en bénéficier». Il y a là plus qu’un voeu. Si l’open sky se confirme et se met en place, la Tunisie commencera à recevoir des compagnies low-cost. A la clé, il y aura la création de nouveaux emplois dans d’autres secteurs, ne serait-ce que pour relier l’aéroport d’ennfidha aux principaux pôles touristiques. On verra affluer une clientèle différente, en quête notamment de tourisme culturel, cultuel, de randonnées, de remise en forme… Mouna Allani Ben Hlima plaide pour une diversification et pour un renouvellement des offres touristiques bien de leur temps et de leur époque. Toutefois, notre interlocutrice ne manque pas d’apporter sa touche moralisatrice, il faudrait que tous les acteurs du secteur déclarent leurs revenus et paient leurs impôts. Moralisatrice tout autant que professionnelle : elle appelle de tous ses voeux à innover, à être inventif pour pouvoir présenter au touriste une offre qui l’accueille dans un univers exotique à l’ère du numérique. C’est sans doute la meilleure manière de valoriser notre patrimoine en développant, en particulier, des villages artisanaux sur toute l’étendue de la république.
pays européens) ne sont pas beaucoup plus en avance que les pays nord-africains sur ces sujets. Les bonnes pratiques sont surtout observées en Asie, à l’instar des initiatives « Smart Government » de Dubaï et de son appropriation des nouvelles tendances comme les véhicules autonomes, Blockchain et les Smart Cities/iot. La Tunisie, grâce à son niveau d’éducation, à sa taille et à l’engagement de son gouvernement et des acteurs privés, pourrait devenir le pionnier du numérique dans la région. Mais le parcours est encore long ! Dans un pays comme la Tunisie, le passage au numérique présente de nombreux obstacles et risques, pour les entreprises comme pour la société. Les dirigeants doivent gérer l’impact stratégique de la mutation numérique pour les entreprises, les institutions publiques et les écosystèmes, et ils ont besoin de modèles et de cadres de référence sans plus attendre pour pouvoir avancer et mener à bien une politique numérique efficace.
De quelle manière un gouvernement peut-il contribuer à la numérisation de la société ? Le moins que l’on puisse dire est qu’il est urgent pour les gouvernements du monde entier, y compris en Tunisie, d’identifier les politiques numériques et les modèles de gouvernance efficaces qui leur permettront de gérer les opportunités, les défis et les risques associés au numérique, tant sur le plan national que régional. La population doit toujours être au centre de la réflexion sur le numérique. La priorité est de comprendre et de prévoir ses besoins ainsi que son bien-être, et ce, afin qu’elle bénéficie d’une expérience favorable et d’un service public de qualité. Une Politique numérique nationale permettrait de faire le lien entre les visions à long terme du gouvernement, les programmes de réforme et les autres initiatives de l’écosystème. Le gouvernement ne peut pas créer une nation du numérique sans avoir mûrement réfléchi aux plateformes publiques numériques, instaurer des réglementations numériques modernes et un écosystème novateur, et envisager des cadres appropriés comme les PPP (partenariat public-privé). Par exemple, le gouvernement tunisien doit gérer deux grands obstacles en amont afin d’éviter tout échec dès le début : l’absence de confiance et la peur. Ces deux sentiments influencent les décisions humaines et, pour parler franchement, ce ne sont pas les meilleurs conseillers. Par conséquent, il faut absolument que la population ait confiance envers les systèmes numériques pour qu’elle adhère à de telles transactions. À l’heure actuelle, les gens répugnent encore à utiliser les plateformes bancaires en ligne, pourtant très simples ; ne parlons même pas des clôtures de contrat en ligne (contrats intelligents/smart contracts) qui seront basés sur Blockchain à l’avenir, juste pour donner un exemple. De plus, l’anxiété liée à la perte de l’emploi (une des conséquences de la révolution industrielle) doit impérativement être prise en compte, notamment en se servant des leçons tirées du passé. L’avènement du numérique (par exemple plus d’automatisation, recours à l’intelligence artificielle) ne fait plus de doute désormais et il aura probablement un fort impact sur l’emploi, le marché du travail et le système éducatif. C’est dans ces domaines que les mutations nécessaires seront considérables. Le gouvernement tunisien devra préparer le terrain afin de gérer les conséquences et d’éviter les licenciements massifs dans les secteurs où les tâches routinières et répétitives peuvent être accomplies par des machines et des agents artificiels. Il devra également tirer parti des avantages de la numérisation, comme la création d’emplois plus sophistiqués, en préparant le système éducatif et l’industrie à adopter et accompagner ces grandes mutations.
Que doit faire et ne pas faire le secteur privé ? Tout d’abord, il doit s’ouvrir au changement et à la coopération. La vie consiste à partager, que ce soit les expériences ou les succès, mais également à gérer les échecs, et ce, tous ensemble. Les business models linéaires appartiennent au passé ; les business models de plateforme et coopératifs représentent l’avenir.
Avec la multiplication des usages (streaming audio et vidéo, téléphonie et téléconférences …), le besoin de débits de plus en plus importants ne fait que croître. Pas plus tard que fin 2017, Ericsson s’attend à ce que la 4G LTE soit la technologie d’accès à internet dominante dans le monde, dépassant pour la première fois la 3G. Alors qu’en 2023, dans moins de 6 ans, le rapport Mobility Report prévoit un milliard d’abonnements … 5G ! Cette technologie, attendue aux alentours de 2020, devrait permettre des débits jusqu’à dix fois plus importants que la 4G et ouvrir la voie à de nouvelles applications, notamment pour l’internet des Objets. Avec de telles capacités, la 5G changerait certainement nos habitudes numériques, comme l’a fait auparavant la 4G. Car comme l’a noté Corinne Muller, directrice de la communication et marketing pour la région France, Algérie et Tunisie, plus le débit est important, plus les consommateurs se connectent. D’après les chiffres d’ericsson, environ 95% des abonnés 4G tunisiens surfent sur internet. Pour les abonnés 3G, ce chiffre n’est que de 86%. Aussi, 31% des abonnés 4G regardent des films en ligne, contre 20% pour leurs homologues en 3G. Alors que l’on s’attendait de voir l’écart le plus important entre les deux technologies se vérifier au niveau des usages les plus gourmands en bande passante, il s’avère que cet honneur appartient à l’utilisation des emails : 43% en 4G vs 21% en 3G. Non seulement les abonnés 4G sont plus actifs, mais encore ils affichent une plus grande satisfaction quant à la qualité de l’offre : les taux de satisfaction sont à hauteur de 35% pour les abonnés 4G contre 31% pour ceux encore branchés sur la 3G. Signe de l’engouement des utilisateurs vers des débits encore plus importants, seulement six mois après le lancement de la 4G en Tunisie, 13% des abonnés au téléphone mobile s’y sont inscrits. Une demande sans doute portée par la popularisation des smartphones dont le taux de pénétration a atteint en 2016 les 70% — contre 23% en 2014. Tous ces facteurs ont contribué à la montée en popularité des vidéos sur L’année de l’infrastructure La Tunisie semble sur la bonne voie. 2017 était l’année de l’infrastructure par excellence avec, notamment, de multiples initiatives entamées par le ministère des TIC : licences pour opérateurs IOT et opérateurs d’infrastructure, signature de convention avec Tunisie Telecom pour la couverture des zones blanches … Debbabi a rappelé que deux projets visant à moderniser l’administration ont été également entamés en 2017. Le Réseau National Inter-administratif (RNIA) va relier plus de 556 administrations, pour un investissement estimé à 45 millions de dinars, auxquelles s’ajouteront les mairies et les localités en 2018. En outre, un investissement de 25 millions de dinars permettrait de mettre en place un réseau reliant les tribunaux.
Lors qu’orange France a lancé son service de banque mobile en octobre dernier, Bruno Mettling, PDG Middle-east and Africa de l’opérateur a déclaré : “L’offre de Mobile banking en France se base sur notre expérience en Afrique”. En effet, plusieurs pays en Afrique ont tiré pleinement avantage de leur retard sur les infrastructures pour devenir des leaders mondiaux sur le mobile payment. De ces pays, la Tunisie ne fait certainement pas partie, du moins pour l’instant. Force est de constater que pour essayer de faire décoller le paiement en ligne et le commerce électronique, les initiatives font légion, aussi bien sur le plan juridique, technologique que commercial. La Tunisie a eu sa première loi sur le commerce électronique depuis l’an 2000 ! Les banques, la poste et même les opérateurs mobiles mettent à la disposition des particuliers et des professionnels de nombreuses solutions de paiement électronique, mais l’usage peine à décoller. “C’est une question de mentalité”, a déploré Moez Chakchouk. “Un très grand distributeur de poulailler en Tunisie a déployé une solution de paiement par carte pour ces clients professionnels”, raconte le PDG de la poste. “Les détaillants ont refu- sé d’adopter le nouveau mode de paiement jusqu’à ce que le grossiste a proposé d’offrir 50 dinars de salami pour ceux qui optent pour le paiement cashless. Et là, le taux d’adoption a explosé”. Khaled Bettaieb a appelé à lancer une campagne nationale pour sensibiliser quant à l’importance d’adopter le paiement par carte. Afin de faciliter l’accès des professionnels aux solutions de paiement en ligne, la Société Monétique Tunisie a réviser ses procédures. “Nous avons constaté que malheureusement les banques n’offrent toujours pas les bonnes informations aux consommateurs souhaitant se doter de solutions de paiement électronique”, a expliqué Khaled Bettaïeb, PDG de Tunisie Monétique. La société a donc réviser ses procédures, mettant en place un site (clictopay.com.tn) sur lequel les e-commerçants puissent initier toutes les procédures administratives. “Nous nous chargeons même de valider le dossier avec les banques et de mettre en contact les e-commerçants avec les personnes chargés du commerce électronique auprès de la banque de leur choix”, a expliqué le responsable. L’année 2018 a vu le démarrage effectif de la nouvelle plateforme de paiement en ligne de la SMT. Cette plateforme, a annoncé le responsable, est conforme aux normes internationales en termes de fonctionnalités et de sécurité. Elle sera même en mesure d’offrir le suivi d’activité et le monitoring. Le paiement mobile est aussi dans la ligne de mire de la SMT : “Nous avons lancé déjà en 2017 une plateforme de paiement et de transfert d’argent par mobile en partenariat avec les opérateurs”, a déclaré Bettaïeb. “Dès 2018, cette solution sera compatible en premier lieu avec les qr codes, et le NFC devra suivre très prochainement”, a-t-il ajouté.
Au-delà des frontières ? À cause des restrictions en matière de transfert de devises, aujourd’hui, les résidents tunisiens éprouvent plusieurs difficultés à rapatrier ou bien réutiliser les montants en devises provenant des ventes en ligne. La complexité de la réglementation tunisienne en la matière réduit les opportunités des services numériques à l’export. C’est pourquoi, le changement de plusieurs articles en matière de réglementation de change s’impose, notamment pour les start-ups. «Il faut batailler pour un changement majeur. Il faut libérer et donner l’opportunité et la flexibilité aux acteurs.
fonciers liés essentiellement à la difficulté du changement de nature des terres agricoles, les problèmes administratifs liés au retard des réponses aux requêtes des acteurs économiques et au retard lié à l’obtention des licences. De son côté, le gouverneur a affirmé qu’il reçoit régulièrement les porteurs de projets et les chefs d’entreprise en difficulté et les appuie autant que faire se peut. Et d’ajouter : ” Je me déplace pour des visites sur terrain afin de m’enquérir de la situation des projets bloqués ou présentant des problèmes”. Tarek Chérif, président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), se veut optimiste et non résigné
elles ont déclaré avoir des échanges avec le marché extérieur. Cette moyenne cache une forte disparité sectorielle. Si le tiers des entreprises de services a eu des échanges à l’international, le taux se limite à 6% pour les entreprises du commerce. L’activité des entreprises n’est pas réellement en berne : 46% d’entre elles ont augmenté ou maintenu leur chiffre d’affaires. C’est le cas des sociétés de commerce qui ont même dégagé un bénéfice. Pour preuve d e l eur bonne santé, ces entreprises recrutent. Par ailleurs, il ressort de l’enquête également que 30% des PME ont eu recours aux crédits de gestion et 34% ont déposé des demandes de crédits en 2017. Le taux d’acceptation est de 35% pour les crédits d’investissement et de développement et de 46.5% pour les crédits d’exploitation et de gestion. Ces derniers sont essentiellement accordés au commerce alors que les entreprises industrielles accusent un taux de rejet de demandes de crédits très élevé. Pour ce qui est des performances des entreprises, la moitié d’entre elles ont gagné un nouveau client en 2017 et seulement 31.5% d’entre elles comptent lancer un nouveau produit en 2018. Les PME au sud évoluent dans un environnement d’affaires alarmant p ar suite de la concurrence déloyale du secteur informel, l’impact de la situation chaotique en Libye, la propagation de la corruption : 50% des entreprises interrogées déclarent qu’elles ne peuvent pas travailler normalement sans être obligées de donner des pots-de-vin. Force est de constater que la microentreprise est en quelque sorte évincée de par un accès plus difficile au marché et aux financements. En dépit de ce climat morose, 62% de chefs d’entreprise se disent optimistes pour l’avenir. Un constat moins confirmé par la microentreprise!
Le mot de la fin Revenant sur les résultats de l’enquête, Douja Gharbi première vice-présidente de la CONECT, a déploré le fait que l’administration et les chefs d’entreprise ne parlent pas le même langage. « Tout le monde se plaint de problèmes externes mais personne n’a avoué l’existence d’un problème interne qui doit impérativement être résolu. Sans autocritique, on ne peut évoluer », martèle-t-elle. Par ailleurs, elle a appelé l’administration à mettre en place une task force qui s’attelle à résoudre les problèmes des entreprises. En guise de conclusion, Mohamed Madhkour, Conseiller Technique Principal du Projet Renforcement de l’écosystème entrepreneurial PNUD, a rappelé que le PNUD a commencé à promouvoir l’entrepreneuriat à Médenine et Tataouine à partir de 2012 puis dans une deuxième phase à Tozeur et Kébili. Il a indiqué que cet événement vient soutenir la déclaration de Tozeur et appuyer la stratégie nationale de l’entrepreneuriat. « Nous sommes arrivés à valider et identifier des initiatives stratégiques. C’est-àdire fixer des objectifs à l’horizon 2020 en termes de nombre d’entreprises que nous avons réussi à pérenniser. Cette stratégie, adossée au plan quinquennal, sera dotée d’un plan d’action chiffré, pour les six gouvernorats du sud, avec un budget à l’appui ». Il a souligné en conclusion que le modèle de Bpifrance sur lequel travaille la CONECT comme alternative au financement procurera les crédits nécessaires aux entreprises en difficulté et à celles en phase de création. Quant à la garantie exigée par les banques pour l’obtention desdits crédits, la Société Tunisienne de Garantie (SOTUGAR) est appelée à assumer son rôle. Vaste programme multidimensionnel qui ne peut que répondre convenablement aux attentes décrites dans l’enquête sur les des PME.