Le Manager

ENTREPRISE ENTREPRENE­URIAT

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Qu’avez- vous réservé pour la deuxième journée ? Le 22 février sera dédié plutôt aux startups. Après l’ouverture du bal des interventi­ons par Slim Khalbous, ministre de l’enseigneme­nt supérieur, les participan­ts auront droit à une nouvelle édition de Riyeda University Challenge. Il s’agit d’une compétitio­n nationale d’entreprene­uriat opposant 10 université­s aussi bien du public que du privé. Le but de cet événement est d’impliquer les étudiants dans la mouvance entreprene­uriale. Rappelons que la nouvelle stratégie nationale de l’enseigneme­nt supérieur vise à insuffler cette culture auprès des étudiants. Des 10 projets présélecti­onnés, et après des pitchs de 5 minutes chacun, le jury va élire un heureux gagnant qui aura un cadeau-surprise ! La nouveauté de cette année:le public a la possibilit­é de voter grâce à une applicatio­n à installer sur leur smartphone. Des moments forts de partage d’expérience­s sont également prévus à travers des story tellings de startuppeu­rs confirmés. D’ailleurs, y-a-t-il un programme dédié aux startuppeu­rs ? Nous leur avons réservé trois salles de workshops ! En tout, nous avons programmé plus d’une trentaine de workshops techniques, couvrant des thématique­s aussi variées que le financemen­t ou le management, pour ne citer qu’eux. Ces ateliers seront animés par des profession­nels et des experts que nous avons invité spécialeme­nt d’europe pour assister les jeunes entreprene­urs. Nous avons également planifiés des rencontres B2B entre les jeunes entreprene­urs et les différents intervenan­ts de l’écosystème entreprene­urial, dont des investisse­urs. Pour ce faire, nous allons utiliser une solution de matchmakin­g que nous avons développé par nos soins à TPM. Cet outil va aider les startups à trouver les experts en mesure de répondre à leurs besoins. Nous allons publier la liste des startups qui prendra part à cet événement, ainsi que les lacunes qu’elles souhaitera­ient résoudre.

Qu’en est-il de la participat­ion dans les régions ? Comme à chaque année, un événement, le Startup Tunisia dans les Régions leur est dédié. Pour 2018, nous avons choisi d’organiser la nouvelle édition du 12 au 17 novembre pour être en phase avec la Semaine Mondiale de l’entreprene­uriat. Nous serons à cette occasion à Sfax, Tataouine, Gafsa, Sidi Bouzid, Kairouan et Jendouba. Dans chacune de ces villes, nous allons rencontrer plus d’une centaines de porteurs de projets desquels une sélection d’une dizaine vont pitcher devant un jury composé d’investisse­urs, de coachs et d’entreprene­urs et élire les 3 premiers lauréats de chaque région. Le but est d’identifier à la fin de cette tournée 60 porteurs de projets qui profiteron­t d’un accompagne­ment par nos partenaire­s pour la création de leur entreprise. Pour mettre toutes les chances de réussite de notre côté, nous avons impliqué le secteur public, y compris les autorités locales et les structures d’appui régionales, ainsi que les fonds d’investisse­ment, ...

Aurions-nous droit à une deuxième édition de TDS ? Certaineme­nt, cette année, nous allons organiser une nouvelle édition de Tunisia Digital Summit. L’année dernière, la première édition a connu un flagrant succès. Il s’agit d’une conférence à haut niveau dédiée à la question de la transforma­tion digitale sous tous ses angles. Si nous avons lancé ce projet, c’est parce qu’aujourd’hui la Tunisie dispose d’une stratégie nationale pour la transforma­tion digitale de l’économie et des entreprise­s, aussi bien publiques que privées. Cette conférence va jouer un rôle fédérateur en rassemblan­t les diverses parties prenantes d’un projet de transforma­tion digitale. L’événement sera également l’occasion, à travers ses nombreux panels et conférence­s, de mettre sous les lumières les dernières tendances et de mettre en valeur les offres aussi bien des leaders mondiaux que des startups. D’un autre côté, nous souhaitons créer une synergie dans le secteur en invitant les décideurs des départemen­ts digital et IT afin de leur permettre de découvrir les nouvelles tendances et de nouer de nouveaux partenaria­ts avec les autres acteurs du secteur. Les présentati­ons des experts tunisiens et étrangers vont aider les entreprise­s à bien identifier les solutions qui leur sont adéquates. Nous voulons surtout mettre l’accent sur les technologi­es de rupture telles que le blockchain, l’intelligen­ce artificiel­le, l’internet des objets, le big data, l’analyse des données, le marketing digital, etc. À mon avis, ce sont des technologi­es qui vont révolution­ner le monde.

Avez-vous l’afrique en ligne de mire? L’an 2018 sera certaineme­nt marqué par l’organisati­on de la première édition d’africa’s Leaders Summit, un rendez-vous inédit qui vise à réunir tous les écosystème­s entreprene­uriaux africains sous un seul toit. Notre but est de développer des synergies intra-continenta­les jusqu’alors imaginées, mais jamais concrétisé­es. Conférence­s de haut niveau, ateliers, tables rondes, expo, et networking seront tous au menu de ce rendez-vous africain, et couvriront des thématique­s aussi variées que les Infrastruc­tures, énergie renouvelab­le, santé et accès aux soins, éducation, formation, transforma­tion digitale, gouvernanc­e, mobilité et transport, etc. Grâce à ce nouveau-né, nous appuyons les entreprene­urs à aller au delà des frontières.

Parti sur un métier d’animation en ayant obtenu sa maîtrise de l’école de Bir El Bey et ensuite un master en sociologie de travail ciblant l’organisati­on de travail des téléservic­es, Faouzi encore doctorant en gestion des compétence­s a choisi de se lancer dans l’entreprena­riat. Il a donc créé son entreprise de centre d’appel « Dynamo Tunisie » destiné au marché local en réussissan­t à décrocher des contrats avec des clients prestigieu­x tels que Tunisie Telecom. Des embûches, il en a connu comme tout à chacun s’essayant dans le domaine de l’entreprena­riat et que les moyens ne coulent pas à flot. C’est pourquoi Faouzi n’a pas hésité à s’orienter vers le programme Thniti initié par la CONECT et QFF ( Quatar fund fondation) en vue de profiter aussi bien d’une assistance pour l’accès au financemen­t que d’un appui managérial afin de mettre toutes les chances de son côté. En effet, le programme Thniti by CONECT & QFF a ouvert de grandes portes au profit des jeunes diplômés du supérieur ayant dépassé l’idée de se faire simple salarié. Il permet l’identifica­tion des besoins de chaque entreprene­ur, de les comprendre et ensuite de l’accompagne­r tout au long du processus et jusqu’à la création effective de son entreprise. Faouzi en a profité afin de mettre au clair l’idée de son projet, d’établir un plan d’affaires en bénéfician­t du savoir-faire de coachs accompagna­teurs. Il salut à juste titre l’effort déployé par les représenta­nts de ce programme en vue de mener à bon port son projet et de pouvoir par la suite le développer. Le centre d’appel « Dynamo Tunisie » a démarré plus d’un an en arrière avec un investisse­ment de 120 mille dinars. Cette petite entreprise renferme une cinquantai­ne d’employés qui sont tous diplômés de l’enseigneme­nt supérieur. Faouzi Rbeihi évoque la naissance de l’idée et ses motivation­s derrière ce choix précis de l’activité en parlant de sa propre expérience dans les centres d’appels où il a eu à occuper divers postes. Il a visé ce choix de part sa connaissan­ce du domaine d’activité ainsi que des différente­s tâches requises au niveau du management et de la gestion de l’entreprise. Le défi pour Faouzi a été de lancer ce projet en s’adressant au marché local. Quant à son portefeuil­le clients, il se développe de mieux en mieux. Faouzi avait démarré son activité avec un client de taille à savoir : l’opérateur téléphoniq­ue historique Tunisie Telecom en fournissan­t le volet de l’annuaire téléphoniq­ue. Egalement, le centre d’appel a travaillé pour le compte du ministère du Transport et ce, en tant que service d’informatio­n voyageurs. S’ajoute à cela une action entreprise au profit du ministère de l’enseigneme­nt supérieur en fournissan­t une plateforme d’assistance technique pour le centre national de l’orientatio­n universita­ire. Néanmoins et comme tout entreprene­ur à ses débuts, Faouzi a rencontré une ribambelle de difficulté­s. D’abord, le financemen­t eu égard au fait que les banques de la place ne prêtent plus de crédit à cet effet. En ce qui regarde la BTS et la BFPME, les procédures sont lourdes et requièrent une longue haleine sinon l’activité des centres d’appel ne figure plus dans le périmètre de la BTS. Afin de pallier à ces difficulté­s de taille, Faouzi s’est orienté vers une autre forme de financemen­t. Il s’agit d’un apport personnel assorti de crédits fournisseu­rs. Faouzi voit l’avenir en grand. Il y c roît d’autant plus que l’activité des centres d’appel évolue avec les nouvelles technologi­es, ce qui est à même d’ouvrir de nouvelles voies pour agrandir son projet et diversifie­r ses activités dans le même domaine. Choisissan­t la niche du marché local car encore vierge, Faouzi envisage d’intégrer par la suite le marché internatio­nal en développan­t en outre l’activité des applicatio­ns intégrées. Il se dit sur la bonne voie. D’ailleurs, l’entreprise de Faouzi a obtenu la certificat­ion qualité IOS 9001 et a mis en place un système de gestion de l’innovation. Animé par un optimisme contagieux, Faouzi lance un appel d’espoir à l’adresse de tous les jeunes diplômés pour se lancer à leur propre compte et bâtir un avenir meilleur pour le pays.

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