Gouverner… Manager
Aléas de la vie, hasard du calendrier. Du coup on pressentait une chaude fin d’été. On est bien loin de la réalité : on ne s’imaginait pas qu’elle fût à ce point brûlante. La campagne électorale commence sur fond d’agressivité, d’anathèmes et de calomnies. Le stress des délais peutêtre, l’enjeu des résultats sûrement y sont pour beaucoup. Une campagne éclair, en quelque sorte improvisée jusqu’à prendre au dépourvu certains candidats. Il est vrai que l’élection présidentielle est avant tout une rencontre entre un homme et un peuple. La personne ainsi que le cap qu’elle dessine sont les clés de voûte de la campagne. Cet exercice démocratique, on en rêvait déjà il y a quelques années. La société civile dans ce qu’elle a de plus entreprenant s’y est préparée. Sans doute plus que les politiques. Pour preuve, en cette période pré-électorale, on s’attendait à plus de créativité que ce soit au niveau des propositions politiques des candidats que dans leur communication. Les médias de leur côté, ont préparé une offre spécifique, dédiée, invitant les candidats à clarifier leurs idées, leurs programmes, leurs projets de société et leur vision de l’avenir. Quand bien même plusieurs d’entre eux se sont placés en partisans, ils ont initié le débat public avec des concepts différents, rénovés. Les journalistes se positionnent désormais comme les faiseurs d’opinion et peut-être même de rois. Ils jouent certes les arbitres et font même souvent office de juge. Les candidats qui se prêtent à l’exercice doivent faire preuve d’une maîtrise des divers sujets dépassant même leurs attributions futures. Au-delà des qualités intrinsèques du candidat, sa force réside dans son leadership et dans sa capacité à entraîner une équipe qui porte son projet et ses valeurs. Exercice incontournable et essentiel pour tout locataire du palais de Carthage. Bien évidemment, ceci suppose une forte connaissance de soi-même, de ses forces et de ses faiblesses. L’ingéniosité est qu’il s’entoure de personnes complémentaires et ne pas chercher ceux qui lui ressemblent. Il en est du monde complexe de la politique comme de l’univers heurté de l’entreprise. Le principe est le même. Notre dossier traite du développement des qualités d’un manager. Un métier difficile, complexe mais ô combien passionnant. Et pourtant les entreprises sont à la recherche de managers. Le sujet s’impose aujourd’hui. Pénurie oblige! Plus que jamais, créer un marché de dirigeants d’entreprise est une impérieuse nécessité pour le pays. Susciter la compétition, l’émulation, ne peut qu’améliorer la gouvernance de nos institutions. Et c’est là où le bât blesse. Difficile de le contredire ! Aujourd’hui, le secteur privé, les entreprises en transmission, en cession connaissent une vraie pénurie de managers. Celle-ci s’étendra au middle management dans les années à venir selon les spécialistes, dès lors que les entreprises ont peu investi ces dernières années. Revue de retours d’expérience de managers et des conseils de coachs pour expliquer comment devenir un bon manager, comment développer un management efficace et bienveillant et comment accompagner ses équipes sur le chemin de la réussite. Notre invité du mois a pu occuper différents postes dans différentes sociétés et gravir les échelons tout au long de sa carrière avec beaucoup de détermination avant d’intégrer SANOFI Tunisie. De DRH de la filiale Tunisie, Najla Hamdi a été promue Country Chair de Sanofi Tunisie-libye. Elle est l’exemple même du talent management et du développement de qualité managériale. Elle en a fait sa devise, son crédo dans sa gestion d’équipe. Et cela se voit Bonne lecture !