Slim Khalbous, ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique L’UFTAM, projet phare de la rentrée universitaire de 2019
SLIM KHALBOUS, MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Voici un projet digne des grandes ambitions du secteur de l’enseignement supérieur. L’université franco-tunisienne pour l’afrique et la Méditerranée sera sans conteste le projet de la rentrée de septembre 2019. Un projet optimiste et à retombées fort positives garanties qui marquera d’une pierre blanche la place de la Tunisie dans le secteur de l’enseignement à l’échelle africaine et méditerranéenne. Slim Khalbous, ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche parle de L’UFTAM et esquisse ses principaux contours.
L’UFTAM prendra ses quartiers dès la rentrée de septembre 2019. Une pierre qui vient s’ajouter à l’édifice de l’enseignement supérieur en Tunisie et qui prend des dimensions africaines et méditerranéennes. Slim Khalbous explique à ce sujet :” Il s’agit d’un projet né suite à un bilan de l’activité de la coopération bilatérale entre la Tunisie et la France. Lorsque le gouvernement actuel a pris ses fonctions en août 2016, nous avons établi un bilan des activités en place par rapport à la relance de la réforme de l’enseignement.” De ce bilan est donc sorti un résultat mitigé en ce sens qu’au niveau de la qualité et de la valeur ajoutée des projets entrepris entre les deux pays, les scores n’étaient pas en effet très fameux. “Petit à petit est venue l’idée d’installer une grande université en Tunisie qui offrirait des diplômes européens et qui s’adressera aussi bien au public tunisien qu’à celui de l’afrique et de la Méditerranée.” poursuit Slim Khalbous. En effet, quelques rencontres au sommet, une ratification et un tour de table des universités publiques tunisiennes et françaises plus tard, le démarrage de ladite université devient imminent. “Paris Sorbonne, Paris Saclay, l’université de Nice et l’université d’aix-enProvence ont été les établissements français de référence, et du côté tunisien, il y a eu l’université El Manar, celle de Carthage et l’université de Tunis. Au départ, il y aura un binôme d’enseignants provenant de deux catégories d’établissements sur des disciplines communes. Quant aux plaquettes pédagogiques, elles sont élaborées par un comité pédagogique mixte qui se réunit régulièrement entre la Tunisie et la France”, explique Slim Khalbous. Et il a été décidé que pour le démarrage de la première rentrée de L’UFTAM, l’orientation sera vers des formations en masters, s’ensuivra pour les prochaines années, des formations en licences.
Démarche inédite
Des formations certes, mais pas que. L’université francophone sera également le terrain de jeu des chercheurs. D’ailleurs, l’en
semble des établissements qui se sont engagés dans ce projet, se sont de même engagés à mettre à disposition toutes leurs ressources humaines et financières afin de monter des laboratoires de recherche au sein de L’UFTAM. A ce propos, Slim Khalbous indique: "Il y aura donc les deux composantes: celle professionnelle et la composante recherche. Ceci nous conduit à la valeur ajoutée de ce projet et qui se traduit à trois niveaux : d’abord, il s’agit d’une innovation pédagogique importante à travers la création de nouveaux diplômes sur fond de pluridisciplinarité et de nouvelles méthodes d’enseignement. Ensuite, il s’agit de miser sur l’excellence et l’employabilité optant vers des parcours certifiés. Enfin, il s’agit de la question de l’internationalisation permettant une attractivité du pays au regard des diplômés européens qui seront délivrés par L’UFTAM”. Beaucoup d’échanges également au programme de cette université, des échanges qui seront faciles eu égard aux partenaires engagés dans le projet. Point d’orgue de la dimension internationalisation : la récupération de la diaspora scientifique tunisienne. “Souvent nous parlons en Tunisie de la fuite des cerveaux, il est à cet égard important de mettre en place une stratégie d’attractivité de ces cerveaux afin qu’ils puissent revenir en Tunisie. Et L’UFTAM pourra en effet être le choix de prédilection pour ces chercheurs partis développer leurs compétences et connaissances à l’étranger et qui pourraient donc bénéficier du cadre opportun en vue de poursuivre aussi bien leurs recherches que de faire dispenser leur savoir”, explique Slim Khalbous. C’est en outre un projet qui vient en soutien à l’université publique et non en concurrent. Points forts de L’UFTAM : la pluridisciplinarité et les transferts de compétences. Une sorte de tremplin pour les diplômés leur ouvrant ainsi des perspectives d’employabilité plus adéquates à leurs profils et qui fera de la Tunisie une terre d’accueil des étudiants africains.