Baobab Tunisie Une microfinance humaine, innovante et réinventée
Comment permettre aux exclus du système bancaire de s’épanouir, de lancer leurs projets et de réaliser leurs rêves ? C’est à cette question que la microfinance répond. En Tunisie, le secteur est encore à ses débuts mais il est prometteur ! Baobab Tunisie est l’un des principaux acteurs de la microfinance en Tunisie. Le groupe est aujourd’hui leader. Créé en 2014, il justifie d’un bilan très positif et d’une philosophie de travail innovante qui place l’humain et les jeunes au coeur de sa stratégie, tout en incluant le digital. Pour célébrer ses 5 ans d’existence, Baobab Tunisie a choisi de rendre hommage non seulement à ses clients, mais aussi à ses partenaires, à ses collaborateurs et à toutes ses équipes. C’était aussi l’occasion de se projeter sur les 5 prochaines années et, à vrai dire, elles s’annoncent prometteuses !
C’est donc en grande pompe que Baobab Tunisie a célébré son 5ème anniversaire en novembre dernier. L’institution de micro-finance n’a rien laissé au hasard à cette grande occasion, histoire d’honorer, comme il se doit, les efforts fournis par tous : personnel, collaborateurs, partenaires et clients. “Je suis fier de vous, de votre collaboration, pour tout ce que vous faites !”, a déclaré Sehl Zargouni, directeur général de Baobab Tunisie.
90% des clients sont satisfaits
Dans une déclaration accordée au magazine Le Manager, il a indiqué que son institution possède 40% des parts de marché parmi les acteurs de la microfinance. Disposant de 18 agences, Baobab Tunisie se positionne, aujourd’hui, comme étant un acteur privilégié du secteur de la microfinance. L'institution de microfinance, après seulement 5 ans d’activité, compte aujourd'hui 20 000 clients, dont 15 000 dans les zones défavorisées. “40% de nos clients sont des jeunes. En seulement 5 ans, nous avons octroyé 100 000 crédits pour une valeur de 300 millions de dinars. Nous justifions, d’un autre côté, d’un taux de satisfaction de 90%. C’est le chiffre le plus important pour nous”, a déclaré Sehl Zargouni, et d’ajouter : “300 startups ont décroché un financement grâce à Baobab Tunisie. Les jeunes sont donc au coeur de notre stratégie, que ce soit au niveau des clients ou celui du personnel”. Et qui dit jeune, dit aussi digita
lisation. De fait, cette dernière constitue un axe majeur sur lequel Baobab Tunisie va travailler durant les 5 prochaines années. “Tout le processus sera digitalisé : de la demande de crédit jusqu'à l’octroi de ce dernier. Toutes nos équipes seront dotées de tablettes tactiles. Les clients seront informés en temps réel. Ils n’auront plus à se déplacer. Nous allons les surprendre. Cette digitalisation nous permettra de couvrir toute la Tunisie. Actuellement, nous couvrons 85% de la population”, nous a-t-il déclaré.
L'entrepreneuriat féminin : cheval de bataille de Baobab Tunisie
Parmi ses programmes Baobab Tunisie a conçu Irada. Ce produit assure une formation pour les jeunes de 18 à 35 ans. Une fois chose faite, un crédit allant jusqu’à 40 000 TND est débloqué. “Les jeunes sont la base de notre travail. Nous avons financé plus de 300 startups”, a-til assuré. D’un autre côté, Sehl Zargouni a indiqué qu’une réponse à une demande de crédit est fournie, en moyenne, en 5 jours seulement. “80% des demandes sont acceptées”, a-t-il souligné, ajoutant qu’un candidat n’a besoin que d’un minimum de papiers à fournir et d’un garant à revenu fixe.
La place de la femme est, d’autre part, primordiale au sein de Baobab Tunisie. D’après le directeur général, 63% du staff sont des femmes. L’accent sera également mis sur l’entrepreneuriat féminin. L'institution de microfinance compte s’investir pour les femmes actives dans l’agriculture.
2024 : des objectifs ambitieux et une offre enrichie
Les 5 prochaines années s’annoncent riches en projets et en défis pour Baobab Tunisie. Tout d’abord, l’objectif est de doubler le nombre de clients pour atteindre les 40 000. L'institution de microfinance veut, aussi, octroyer 1 milliard de dinars de crédits. Plus encore, d’après Sehl Zargouni, le but est de développer la micro-assurance et, surtout, de digitaliser les services de Baobab Tunisie. “Le digital est l’avenir. De ce fait, nous devons garder l’esprit startup. Il faut juste rappeler que le facteur humain ne sera jamais remplacé. Il faut juste déployer les moyens nécessaires en vue de mettre en place cette digitalisation”, a expliqué Sehl Zargouni. Par ailleurs, la célébration du 5ème anniversaire de Baobab Tunisie était aussi l’occasion de rendre hommage au personnel de l'institution de microfinance. Chaque équipe, travaillant dans les 18 régions de la Tunisie, a été honorée et remerciée. De fait, plus qu’une institution de microfinance, Baobab Tunisie est surtout une famille selon le directeur général. “Nous sommes une institution multiculturelle. En effet, nous comptons plusieurs nationalités au sein de nos équipes : Madagascar, Haïti, Côte d’ivoire, Sénégal. Chacun apporte sa valeur ajoutée pour assurer un bon résultat final”, a-t-il précisé. Plus encore : l'institution de microfinance est engagée dans les actions sociales, étant donné qu’elle a déjà lancé deux associations. Darna et Dar Essabil - destinée aux enfants -. Cerise sur le gâteau : elle possède également un club de football. D’ailleurs, son équipe a récemment remporté le tournoi des équipes de microfinance, selon Sehl Zargouni.
Microfinance : un moyen de lutter contre l’exclusion financière
Egalement présent lors du 5ème anniversaire de Baobab Tunisie, Ahmad Karm, président du directoire d’amen Bank - qui est actionnaire au sein du l'institution de microfinance -, a réitéré son engagement pour Baobab Tunisie et, plus généralement, pour la microfinance. “Amen Bank est la banque de la microfinance. Il est de notre responsabilité de nous y investir afin de lutter contre l’exclusion financière. 40% des Tunisiens n’ont pas de compte bancaire. La microfinance est là pour combler cette lacune. Cette branche constitue une extension de notre banque”, a-t-il dit dans une déclaration qu’il nous a accordée. Pour Ahmad Karm, le digital doit impérativement être la norme. “Nous réfléchissons à l’automatisation des opérations de transferts de fonds par le biais, principalement, des mobiles. Nous réfléchissons, aussi, à développer la micro-épargne et la micro-assurance. Ces deux composantes permettront d’assurer la satisfaction des clients”, a-t-il expliqué.
Une bonne gouvernance s’impose dans le secteur de la microfinance selon le président du directoire d’amen Bank. La banque, poursuit-il, a mené plusieurs opérations en faveur de la microfinance, à l’instar du lancement de la ligne de crédit de 15 millions d’euros, annoncée en partenariat avec l’agence française de développement en octobre 2017. “Nous allons accompagner Baobab Tunisie dans la digitalisation. Notre objectif est de supprimer les billets de banque au profit du paiement électronique. Nous agirons pour aider Baobab Tunisie afin d’appliquer son plan d’action. Nous l'aiderons, aussi, à intégrer la micro-assurance et la micro-épargne”, a encore affirmé Ahmad Karm.
“La digitalisation constitue un axe majeur sur lequel Baobab Tunisie va travailler durant les 5 prochaines années. Tout le processus sera digitalisé : de la demande de crédit jusqu'à l’octroi de ce dernier.