BALANCE COMMERCIALE
Malgré leur hausse, les exportations toujours incapables de couvrir les importations
L’aggravation du déficit commercial de la Tunisie se poursuit.
Durant les 10 premiers mois de 2019, il a atteint 16,5 milliards, alors qu’il était de 15,98 milliards de dinars durant la même période un an plus tôt. C’est ce qu’a annoncé l’institut national de la statistique (INS). Malgré l’amélioration des chiffres de l’exportation, ces derniers ont été incapables de couvrir les importations.
De fait, les exportations ont atteint 36,7 milliards de dinars (+20,2 points par rapport à la même période en 2018), alors que les importations ont atteint 53,2 milliards de dinars.
On constate, également, que le déficit énergétique est toujours aussi lourd. Il s’est, en effet, aggravé durant les 10 derniers mois de 2019, pour atteindre 6,34 milliards de dinars, contre 5,13 milliards de dinars en 2018. Ainsi, il représente 38,5% du déficit global. Par ailleurs, au niveau des exportations, l’amélioration a touché la majorité des secteurs.
De fait, on note une augmentation de 26,7 points pour les mines, phosphates et dérivés. La hausse est de 24,4 points pour l’énergie, de 14,7 points pour les industries mécaniques et électriques, de 7,5 points pour le textile, l’habillement et le cuir, et de 17 points pour les autres industries manufacturières.
Seuls l’agriculture et l’agroalimentaire sont restés dans le rouge au niveau des exportations.
D’après L’INS, la baisse est de l’ordre de 13,8 points par rapport à 2018, et pour cause : la chute des recettes générées par la vente de l’huile d’olive. Elles sont passées de 1,815 milliard à 1,114 milliard de dinars. Concernant les importations, les 10 premiers mois de l’année ont été marqués par une hausse générale qui a touché plusieurs secteurs.
Dans ce contexte, L’INS note, tout d’abord, une hausse de 23,7 points pour les produits énergétiques. Cette augmentation s’explique par celle des achats de gaz naturel, qui sont passés de 1,768 milliard à 3,209 milliards de dinars. On note, d’un autre côté, une augmentation de 10,7 points pour les biens d’équipement, de 7,3 points pour les produits agricoles et alimentaires de base, de 3,2 points pour les mines, phosphates et dérivés, et de 1,7 point pour les autres matières premières.