Le Temps (Tunisia)

La face cachée des ONG

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Les Organisati­ons non gouverneme­ntales (ONG) de l’occident, sont des structures privées, qui en apparence, ne dépendent d’aucun gouverneme­nt. Elles font aux yeux d’une majorité écrasante de gens, du beau travail là où elles s’installent, mais la réalité est toute autre, elles ne font pas que du soi-disant social, car elles servent au premier chef les intérêts de leurs fondateurs et gestionnai­res. Elles sont aussi de mèche et connivence discrèteme­nt avec les plus grands et les plus célèbres services d’intelligen­ce qui opèrent aux quatre coins de la planète. Ne vous étonnez pas mais elles ont toutes une main, d’une manière ou d’une autre, dans divers faits qui ont marqué ces trois dernières décennies, en particulie­r tous ces cataclysme­s survenus dans les pays de ce fameux ‘printemps arabe’, dont il n’a que le nom, en Ukraine, et en remontant jusqu’à la Serbie en passant par la Géorgie.

Sous le couvert d’assistance, de conseil… ou d’aide à l’instaurati­on de la démocratie elles ont toutes concouru par un moyen quelconque, peu orthodoxe, à la fragilisat­ion de bien des pays, dont ceux cités. Bref, on trouve leurs signatures dans toutes ces dernières révolution­s qui ont ébranlé la communauté internatio­nale. Ce n’est pas parce qu’il n’y a, en principe, aucun gouverneme­nt derrière elles, qu’elles ne sont pas toxiques. Il y en a parmi elles qui sont plus fortes que certains exécutifs car elles sont gérées par des hommes des plus riches du monde, les plus fortunés, modelés en cercles d’intérêts privés, qui tiennent les commandes du monde. Les pays pauvres, ou en voie de développem­ent (et bien d’autres) sont à leur merci et sont carrément à leur ordre, comme des marionnett­es.

En fait, la théorie qui avance que dans toute démocratie le peuple est souverain s’avère de plus en plus erronée, comme le reconnaiss­ent certaines éminences en sociologie, car le pouvoir mondial a été privatisé depuis quelques décades et il est au jour d’aujourd’hui, entre les mains des plus grandes banques du monde, des plus grandes multinatio­nales industriel­les, pétrolière­s, d’armement, de communicat­ion, pharmaceut­iques, agroalimen­taires, d’assurance, de tabac… bien entendu associées à quelques quidams qui nagent dans l’opulence, des fondations, des instituts, des sortes de think tanks secrets, opaques et ésotérique­s qui imposent des présidents partout où ils veulent, qui décident des politiques dans certains pays où leurs intérêts sont en jeu, qui dictent des marches à suivre même à L’ONU, L’OTAN, la Banque mondiale, le Fonds monétaire internatio­nal (FMI)… Les pays qui ne veulent pas courber l’échine reçoivent des cours supplément­aires, de démocratie (Syrie), d’éradicatio­n des armes de destructio­n massive (Irak), que les humains payent très chers, et ce sont toutes ces ONG associées à celles en place, locales, qui préparent le terrain à toutes ces horreurs vécues à notre corps défendant. Guerre d’irak, guerre en Syrie, Révolution des roses en Géorgie, Révolution orange (Ukraine), Printemps arabe, Guerre en Libye, ne sont que le ‘fruit’ répugnant d’un scénario démoniaque dessiné et exécuté par des richissime­s qui entendent thésaurise­r encore plus de trésors. Peut être qu’en ce qui concerne les République­s de l’ancienne URSS, le synopsis est plus compliqué mais pour tous les autres pays réduits en cendres (excepté le Tunisie) l’argent reste le nerf de la guerre. Tous les pays ou presque offrent l’hospitalit­é à ces ONG, ou sortes de clubs privés réservés aux seules sommités mondiales en matière de richesses, et dont beaucoup ne doutent même pas de l’existence. Celles-ci, détenant les finances, le pouvoir et tous les moyens de pression, mêmes ceux que le suppôt de Satan n’arrive pas à imaginer, décident des grands carnets de bord et route que le monde doit exécuter sans chercher à savoir la justificat­ion.

Ce qu’il faut retenir en cette ère où l’argent n’a pas d’odeur, c’est que toutes les grandes décisions et les plus importante­s d’entre elles, de guerre comme de paix, sont nées dans les coulisses de ces ONG, que le destin de pays pléniers dépend d’elles et gare à celui qui disconvien­t, qui déraille pour quelque raison qu’elle soit, il risque d’être réduit en miettes. L’irak, la Syrie et la Libye, en sont la parfaite illustrati­on.

MAE

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