Le ras-le-bol du monde des affaires !
De l'avis unanime des observateurs avertis, la Révolution de janvier 2011, n'a été l'amie de « l'environnement » et le spectacle désolant de nos villes, plages et forêts, défigurées par « l'anarchie créatrice » de l'extrême gauche et de l'extrême droite, associées pour une fois, ne souffre l'ombre d'un seul doute. Le Premier ministre, M.youssef Chahed, en a fait l'un des axes majeurs de son mandat en intégrant la remise à niveau de l'environnement dans son programme de gouvernement annoncé devant L'ARP, d'une part, et en nommant un jeune loup de la politique tunisienne, M. Riadh El Mouakhar à la tête du ministère des Collectivités en y intégrant l'environnement, d'autre part. Mais, l'environnement, n'a pas été la seule brebis galeuse de la Révolution. Le monde des affaires l'a été aussi à plusieurs niveaux !
De l’avis unanime des observateurs avertis, la Révolution de janvier 2011, n’a été l’amie de « l’environnement » et le spectacle désolant de nos villes, plages et forêts, défigurées par « l’anarchie créatrice » de l’extrême gauche et de l’extrême droite, associées pour une fois, ne souffre l’ombre d’un seul doute. Le Premier ministre, M.youssef Chahed, en a fait l’un des axes majeurs de son mandat en intégrant la remise à niveau de l’environnement dans son programme de gouvernement annoncé devant L’ARP, d’une part, et en nommant un jeune loup de la politique tunisienne, M. Riadh El Mouakhar à la tête du ministère des Collectivités en y intégrant l’environnement, d’autre part. Mais, l’environnement, n’a pas été la seule brebis galeuse de la Révolution. Le monde des affaires l’a été aussi à plusieurs niveaux !
D’abord, la culpabilisation des « hommes d’affaires » dits « proches de l’ancien régime », ou qui en ont profité d’un enrichissement sans causes évidentes et quelques « délits » d’initiés sur des affaires juteuses.
Mais, l’hémorragie ne s’est pas arrêtée là. L’UTICA, Organisation patronale historique, et l’un des fondements de l’équilibre politico-économique de la Tunisie depuis la lutte pour l’indépendance, puis tout au long de la période de construction de l’etat national moderne, en a pris un bol !
En effet, tous les gouvernements successifs, sans exception, ont marginalisé d’une manière ou d’une autre et à des degrés divers, l’organisation patronale. On sentait une certaine mise à l’écart et une gène, du fait justement, de cette culpabilisation intense et le discrédit jeté aux promoteurs industriels, commerçants, financiers et autres investisseurs, par une campagne de dénigrement systématique véhiculée par des « associations » montées de toutes pièces, pour la cause, et des médias surchauffés sur le Net avec une parti pris évident, en faveur des communautés des spoliés et « volés » par ces nouvelles fortunes ostentatoires tunisiennes. Toute l’oeuvre de promotion économique, des efforts du capital national tunisien investi dans des projets performants, concurrentiels et employeurs à grande échelle, ont été occultés. Une véritable culture de la « lutte des classes », a été promue, pour emballer les sentiments de frustration populaire, pas seulement contre l’ancien régime mais aussi contre l’ensemble du tissu productif tunisien.
La culture de l’effort et de l’entreprise mis en oeuvre patiemment par feu Hédi Nouira, ancien Premier ministre, et de grosses pointures de l’élite nationale technocrate compétentes, ministres, PDG, directeurs généraux et hauts cadres ainsi que des promoteurs nouvelles générations encouragés et soutenus par les fameux FOPRODI, API, Banques de développement et autres fonds spécialisés pour la promotion des investissements industriels, agricoles, touristiques et des services, toute cette culture, qui a mis la Tunisie en pôle position en Afrique, dans le monde arabe et au Sud de la Méditerranée, a été molestée et culpabilisée par les « prédicateurs » de l’apocalypse qui, pour une fois n’appartiennent pas aux courants religieux. Du coup, un déséquilibre flagrant en faveur des organisations syndicales a été instauré et L’UTICA a été reléguée à sa nouvelle vocation « protocolaire » de soutien au nouveau système politique, avec une timide participation toujours ramenée à sa plus simple expression, aux différents pactes « postrévolutionnaires ».
Ceci a eu, pour effet, de démobiliser en partie la centrale patronale, malgré l’ascendante détermination de Mme Bouchamaoui, la présidente tenace et « mèrecourage » qui a essayé de sauvegarder tant bien que mal le rôle moteur de L’UTICA dans les équilibres politiques mais sans pouvoir peser réellement sur certaines décisions et orientations qui la dépassent. Aujourd’hui, des questions comme les augmentations de salaires « imposées » à contre coeur à des entreprises à l’agonie, ou en difficultés importantes, ou comme la fiscalité qu’on veut lubrifier à l’encontre du monde productif ou ce qu’il en reste, contre vents et marées, risquent de porter le coup de grâce à L’UTICA et à la production économique et d’investissement dans cette Tunisie « sous occupation » du spectre de la « revanche » et des « inquisitions » acharnées ! La République est elle en train de liquider ses bijoux de famille qui ont fait sa prospérité et sa gloire !? Après L’UNFT immolée par la planification méthodique de l’obscurantisme triomphant au lendemain de la Révolution, L’UTICA , les hommes d’affaires et toute la culture de l’entreprise sont dans le viseur des « chevaliers de l’apocalypse » qui n’ont jamais rien produit dans leur vie à part la haine des « classes » et la discorde destructrice de l’unité et de l’homogénéité de notre peuple ! Take care… ! Trop, c’est trop ! Et à force de diaboliser le monde des affaires, le pays risque le marasme le plus durable de notre Histoire nationale !