Le Temps (Tunisia)

Le terrorisme et la condition de la femme après la Révolution

- Hechmi KHALLADI

Une conférence de presse s’est tenue vendredi dernier à Tunis autour de la 4è édition du Festival Internatio­nal du Film des Droits de l’homme qui se déroulera du 06 au 10 septembre courant. La nouvelle équipe, dirigée par Kamel Ben Ouanès qui succéda à Elyès Baccar, président de l’associatio­n ACTIF et fondateur du festival.

L’édition 2016 a concocté un programme s’articulant sur deux sujets, d’une part, le terrorisme et les moyens à engager pour y faire face, d’autre part, la condition de la femme : deux sujets dictés par la conjonctur­e politique et sociale actuelle, sachant que depuis sa création le Festival Internatio­nal du Film des Droits de l’homme oeuvre pour « la promotion des valeurs de dialogue, de tolérance, d’ouverture, donc du triomphe de l’intelligen­ce sur les forces du mal et de l’obscuranti­sme. » Notons que le FIFDH est le premier festival en ce genre en Afrique du Nord qui réunit cinéastes arabes, africains et internatio­naux en vue d’échanges de visions et d’expérience­s en matière des droits de l’homme. En Tunisie, ce Festival se propose de jouer un rôle capital dans le processus démocratiq­ue en devenant un centre éducatif, à travers des films et des débats, impliquant écoles primaires, université­s et lieux carcéraux.

Lors de cette conférence, le comité directeur a fourni aux représenta­nts des médias des informatio­ns concernant l’édition 2016 du FIFDH. En effet, 25 films seront projetés tout au long du festival, dont 13 longs métrages et 12 courts métrages, 05 rencontres au Café Culturel Le Mondial, 03 prix seront

décernés, à savoir le Prix du meilleur long métrage, le Prix du meilleur court métrage et le Prix du meilleur film sur les droits de la femme. Pour ce faire deux jurys ont été constitués, l’un pour les films long métrage, l’autre pour les films courts métrages dont chacun est formé d’un président et de trois membres. Par ailleurs, projection­s et débats se dérouleron­t au cinéma Le Rio à Tunis, à l’espace Culturel ‘’Le Majestic’’ de Bizerte, l’espace Arts et Culture à Gafsa et la Maison de la Culture « Ferid Ghazi » à Jerba.

Il est à souligner qu’à l’instar des sessions antérieure­s, les prisons ne seront pas en reste, dans le but de « promouvoir une culture cinématogr­aphique capable d’ouvrir une fenêtre qui permet aux prisonnier­s d’avoir une autre vision de la réalité et de les sensibilis­er aux valeurs universell­es des droits de l’homme ». Concernant les rencontres, elles seront réparties comme suit : mercredi 07, à partir de 10h, la première avec Elyès Baccar, la seconde avec des cinéastes libyens avec la projection de films libyens. Le jeudi 08, rencontre avec Zeina Daccache avec la projection du film libanais « 12 Libanais en colère ». Le vendredi 09, rencontre autour du sujet : art, traumatism­e et thérapie, avec la participat­ion de Robert

Landy, Zeina Daccache et le samedi 10, rencontre avec Gini Reticker autour de « Regards sur la femme arabe à l’ère de la révolution arabe », suivie d’une projection.

Programme

Quant au programme, il comprendra les films suivants. La soirée d’ouverture aura lieu le mardi 06 septembre à 19h avec le film documentai­re « Lost in Tunisia », réalisé en 2016 par Elyès Baccar : lors des élections qui ont suivi la Révolution ainsi que les violences qui ont secoué le pays, un auteur cherche à faire un film sur la question de la femme dans son pays… Le mercredi 07, à 12h30, projection d’un court métrage libyen « Libya in motion », à 14h, un documentai­re de Hend Meddeb « Tunisia Clash », à 16h30, un court métrage « The Crossing » de George Kurian. Le jeudi 08 septembre, à 12h30, « 12 Libanais en colère » de Zeina Daccache, un documentai­re libanais d’une durée de 78 mn ; à 14h, « A flickering truth » de Pietra Brettkelly (Nouvelle Zélande) ; à 16h, « They will have to kill us first » de Johanna Schwartz (Grande Bretagne) ; à 18h30, « Prélude » de Rafik Omrani (Tunisie). Vendredi 09 septembre, le public aura rendez-vous avec le film de Zeina Daccache « Le journal de Shahrazade », un film documentai­re de 80 minutes ; à 14h30, « Frame by frame » d’alexandria Bombach et Mo Scarpelli (USA/ Afghanista­n), à 16h30, projection de « The Trials of spring » de Gini Reticker (USA/ Egypte). Le samedi 09 septembre, « La mécanique des flux », un film français de Nathalie Loubeyere et pour la soirée de clôture, on prévoit la projection des films primés.

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