Les États-unis avaient piraté l’élysée en 2012
Un ancien de la DGSE a récemment fait une révélation incroyable qui aurait pu passer totalement inaperçue. Lors d’une conférence devant un parterre d’élèves ingénieurs, Bernard Barbier, ancien directeur technique des services de renseignements français a confirmé que les Étatsunis avaient piraté l’élysée en 2012. Comme le rapporte Le Monde, qui a repéré la vidéo toujours en ligne, l’ancien cadre de la DGSE revient sur les événements de mai 2012, lorsque les ordinateurs du chef de l’état français avaient été la cible d’un logiciel de cyberespionnage. Si les services secrets israéliens avaient été suspectés dans un premier temps, « j’en suis venu à la conclusion que cela ne pouvait être que les Étatsunis », explique Bernard Barbier. L’ex-directeur technique raconte ensuite : « J’ai reçu l’ordre du successeur de M. Sarkozy d’aller aux États-unis les engueuler. On était sûrs que c’était eux. À la fin de la réunion, Keith Alexander [NDLR, le directeur de la NSA] n’était pas content. Alors que nous étions dans le bus, il me dit qu’il était déçu, car il pensait que jamais on ne les détecterait et il ajoute : Vous êtes quand même bons. Les grands alliés, on ne les espionnait pas. Le fait que les Américains cassent cette règle, ça a été un choc. »
Ce n’est pas la seule révélation faite par Bernard Barbier lors de sa conférence « Espionnage et cybersécurité » à Centrale Supélec. L’ancien agent de la DGSE revient ainsi sur un événement de 2013, déjà révélé par Le Monde à partir d’une note d’edward Snowden. À l’époque, les services secrets canadiens ont suspecté la France, « avec un degré modéré de certitude », d’être derrière une opération d’espionnage informatique menée depuis 2009. Alors que l’état français assure s’être seulement doté de dispositifs défensifs et non pas offensifs, Bernard Barbier confirme : « c’était bien un Français ». L’expert raconte que les Canadiens « ont retrouvé le programmeur qui avait surnommé son malware Babar et avait signé Titi ».