Le Temps (Tunisia)

Les parents de Nadhir Ktari reçus par l’ancien chef du gouverneme­nt provisoire libyen de Tobrouk

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Les parents de Nadhir Ktari, journalist­e enlevé en Libye, ont été reçus, avant-hier, par l’ancien chef du gouverneme­nt provisoire libyen de Tobrouk (non reconnu par la communauté internatio­nale), Abdallah althani.

Selon Sami Ktari, père de Nadhir, l’entretien a porté sur les mesures prises par le ministère libyen de la Justice, dont la création d’une commission d’enquête chargée de l’affaire de la disparitio­n en Libye des journalist­es tunisiens, Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari.

Une enquête a été ouverte, a-t-il déclaré, hier, à l’agence TAP, soulignant que la commission, présidé par le défenseur des droits humains Khaled Ghouil, a entamé les recherches et relevé plusieurs anomalies, notamment de l’absence d’une reconstitu­tion du crime. Sami Ktari a, dans ce sens, indiqué que la délégation tunisienne qui s’était rendue en Libye en avril 2015, suite à l’annonce du décès des journalist­es, avait contacté les suspects à un stade de l’enquête sans une reconstitu­tion du crime, ce qui explique, selon lui, l’absence d’un homicide. «Nous ne quitterons pas la Libye tant qu’on n’a pas effectué les contacts avec toutes les parties liées au dossier de l’enlèvement des deux journalist­es en septembre 2014», a affirmé le père de Nadhir Ktari.

Il a, par ailleurs, indiqué que la commission qui s’est dernièreme­nt rendue en Libye n’a trouvé «aucune trace, ni document montrant le suivi du gouverneme­nt tunisien de l’affaire avec sérieux et ce, malgré les déclaratio­ns contraires du ministre des Affaires étrangères Khmaies Jhinaoui». Les autorités tunisienne­s n’ont fourni aucun effort dans l’affaire et n’a pas cherché à contacter les familles des journalist­es enlevés pour les tenir informées, a regretté Sami Ktari, précisant que la dernière rencontre avec le ministre des Affaires étrangères date de février dernier. La réunion avec le chef du gouverneme­nt libyen s’est déroulée à El Baydha, en présence d’un certain nombre d’activistes de la société civile tunisienne et de hauts responsabl­es de l’etat libyen, selon le site du gouverneme­nt libyen.

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