Le Temps (Tunisia)

Privé ou public?

- Samia HARRAR

Ils peuvent se renvoyer la balle à l'infini, il n'est pas dit que l'un comme l'autre soient prêts à remporter la dernière manche. Un nul partout par arrêt de l'arbitre, signifiera tout au plus, que ce combat est aussi vain qu'absurde, et qu'il vaut mieux, de part et d'autre jeter les gants. Et éviter de se regarder désormais en chien de faïence, vu que le véritable combat, en réalité, doit se jouer ailleurs, sur un autre terrain.

Ils peuvent se renvoyer la balle à l’infini, il n’est pas dit que l’un comme l’autre soient prêts à remporter la dernière manche. Un nul partout par arrêt de l’arbitre, signifiera tout au plus, que ce combat est aussi vain qu’absurde, et qu’il vaut mieux, de part et d’autre jeter les gants. Et éviter de se regarder désormais en chien de faïence, vu que le véritable combat, en réalité, doit se jouer ailleurs, sur un autre terrain, en s’accordant sur le fait que les véritables enjeux, occupent une autre sphère, et que celle-ci, pour l’instant du moins, est phagocytée par des instances, qui seraient plutôt intéressée­s, autrement, et plus qu’à leur compte, pour se contenter de laisser le terrain toujours en friche, libre, parce que mal occupé, la conjonctur­e, il est vrai, prêtant aux équivoques, ce qui tendrait à favoriser les compromis comme les compromiss­ions. Entre-temps, les élèves, immanquabl­ement pris en otage, à la veille d’une rentrée scolaire, qui menace d’être chaotique, -encore une fois, pour ne pas changer-, retiennent leur souffle. Et regardent du côté des parents, lesquels, désemparés, n’en peuvent mais, mais ne savent plus, non plus, sur quel pied il faut avancer, pour ne pas se tromper de chemin. Le poids est lourd sur les épaules, tout autant que le cartable qu’il faudra remplir, jusqu’à ce qu’il appelle au secours en risquant l’asphyxie pour surcharge, et supplie qu’on le libère un peu, pour qu’il puisse avaler de l’air, afin de tenir le coup toute une année sans tomber à la renverse, sachant qu’il n’est pas sûr que les élèves, tout comme les parents, puissent avoir la même endurance, face à ce qui les attend. Privé ? Public? Public, privé? De part et d’autre les arguments se bousculent, comme dans un bus bondé qui en oublie, à force de s’arrêter, pour larguer son trop plein en chemin. De toute façon, il y a belle lurette que l’ascenseur social s’est arrêté en chemin. De là à ce qu’il soit réparé, il tombera à verse le temps de sécher sur pied. Il n’est pas dit que ça soit gagné…

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