Poursuivis en justice par le bâtonnier
Décidément, l’affaire des Tunisiens, titulaires du CAPA algérien, tourne au feuilleton à plusieurs épisodes. Tout a commencé lorsque ces jeunes tunisiens inscrits au barreau algérien, ont demandé le transfert de leur inscription au barreau tunisien. Leur demande est elle légale ? Oui selon l’ancien bâtonnier qui a même décidé leur inscription en vertu d’un arrêté en juin 2016. D’autant qu’il y a eu des précédents avec l’inscription d’autres tunisiens dans le même cas auparavant.
Or l’inscription leur a été, à leur grande surprise, refusée par le nouveau bâtonnier qui de surcroît a infirmé l’arrêté de l’ancien bâtonnier. Il resta catégorique et intransigeant.
Les jeunes capacitaires concernés ont fini par décider un sit-in qui a duré depuis plusieurs semaines, au siège des avocats au boulevard Bab Bénat. Ils ont finis par être évacués des lieux, sans incident du reste. Ils comptent interjeter appel devant la Cour, selon la procédure légale. De son côté l’ordre national des avocats de Tunisie a indiqué, dans un communiqué rendu public que le groupe de postulants à l’inscription au Barreau et qui sont en possession d’un certificat de qualification professionnelle obtenu en Algérie, est entré de force au siège du conseil national de l’ordre et au bureau du bâtonnier, et ce, après avoir agressé les employés présents sur les lieux. L’ordre a affirmé son attachement à l’application de la loi ajoutant qu’il ne cédera pas au chantage et aux pressions, faisant porter la responsabilité au ministère public pour “ne pas avoir su protéger le siège de l’ordre, et ce, depuis le début du sit-in”. Par ailleurs, il a appelé les autorités concernées à faire cesser l’agression dans l’immédiat et à poursuivre en justice les sitinners.