Le Centre Carter appelle les parlementaires à «agir rapidement»
Le Centre Carter a appelé les parlementaires à «agir rapidement pour adopter des amendements clés» du projet de loi électorale pour que «les élections municipales et régionales puissent être organisées le plus tôt possible». «Les élections municipales aideront à établir un lien essentiel entre les citoyens et leurs représentants élus (...) les élections au niveau régional favoriseront davantage le développement et aideront à répondre aux préoccupations des citoyens en Tunisie», estime le Centre dans un communiqué, dont une copie est parvenue, hier, à l’agence TAP.
Le projet de loi modifiant la loi électorale de 2014, actuellement, à l’examen à l’assemblée des représentants du peuple (ARP), permettra, selon le Centre Carter, de renforcer le cadre juridique des élections en Tunisie et de créer des opportunités pour les populations traditionnellement marginalisées, femmes, jeunes et personnes handicapées, d’être candidats aux municipales et régionales.
Le Centre invite, en outre, le Parlement à inclure des réformes pour résoudre d’autres questions clés, notamment l’octroi de vote à plus de 100 mille citoyens appartenant à l’armée et aux forces de sécurité intérieure ainsi que de faciliter l’exercice du droit de vote par les électeurs séjournant dans les hôpitaux et les prisons. Le Centre Carter a appelé à adopter des règles de financement public des campagnes électorales permettant aux candidats indépendants et aux petits partis politiques de mener des campagnes significatives. «Ces règles devraient comprendre des mécanismes efficaces pour le recouvrement des fonds auprès des bénéficiaires qui ne sont pas parvenus à recueillir un seuil minimal de voix». Le Centre Carter qui déplore la lenteur du processus de réforme électorale en Tunisie, invite les parlementaires à parvenir à un consensus et à adopter les amendements du projet de loi électorale qui «ouvriront la voie pour la tenue des élections municipales et régionales dont l’importance est cruciale». «Les autorités municipales et régionales à élire pourraient jouer un rôle central dans l’écoute, la compréhension et la réponse aux frustrations des citoyens» des régions de l’intérieur.