La Tunisie pénalisée pour son marché du travail
La Tunisie vient d’être classée par le rapport annuel de Davos 2016/2017 « Doing Business » au 95ème rang mondial sur 138 pays perdant ainsi 3 places par rapport au classement de l’année antérieure (92ème sur 140 pays). Selon le rapport la région Moyen-orient et Afrique du Nord continue de pâtir d’une instabilité géopolitique et économique mais aussi des effets de contagion des conflits en Libye en Syrie et au Yémen, lesquels minent l'économie et les progrès réalisés dans toute la région. La Tunisie occupe la 3ème place au niveau maghrébin, devancée par le Maroc et l’algérie et arrive au 10ème rang dans le peloton des pays arabes.
La ventilation de l’indicateur de base en 12 piliers montre que l’inefficience du marché du travail est le talon d’achille de l’environnement des affaires en Tunisie. La bureaucratie, La Tunisie occupe le 127ème rang mondial en matière de participation de la femme dans la vie active !
l’instabilité politique, la corruption, les restrictions au niveau
de la réglementation du travail et l’accès au financement sont
les principaux freins à la promotion de l’initiative privée en Tunisie.
La fragilité du secteur bancaire n’est pas en reste des faiblesses dont souffre l’environnement des affaires en Tunisie. Le rapport de Davos classe d’ailleurs la Tunisie au 127ème rang mondial en matière de solidité du secteur bancaire. Le même rang est malencontreusement occupé en matière de participation de la femme dans la vie active. Les autres principaux facteurs de dégradation de la compétitivité de la Tunisie touchent entre autres au coût du terrorisme sur les affaires (127ème), productivité et rémunération (132ème). Beaucoup d’efforts restent à déployer en matière de compétitivité de l’économie tunisienne qui ne cesse de perdre sa place de leader sur l’échiquier régional.
Yosr GUERFEL AKKARI