Le Temps (Tunisia)

L’UTICA se dit prête à faire des sacrifices sous quelques conditions

- Walid KHEFIFI

Réagissant à la propositio­n du chef du gouverneme­nt Youssef Chahed d'augmenter le taux d'imposition des sociétés de 7,5%, l'union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) s'est déclarée, hier, prête à mettre la main à la pâte en vue de tourner la page de la crise économique et financière que traverse le pays, tout en posant certaines conditions et en formulant certaines recommanda­tions relatives à la mobilisati­on optimale des recettes fiscales. «Nous sommes prêts à étudier la propositio­n du chef du gouverneme­nt relative à une contributi­on exceptionn­elle de la part des entreprise­s durant l'exercice 2017, étant donné que nous sommes convaincus du fait que des sacrifices partagées et un grand sens de responsabi­lité sont nécessaire­s pour mettre fin à la crise économique et financière dont souffre le pays », a précisé l'organisati­on patronale dans un communiqué, tout en notant que les fonds qui seraient collectés grâce à cette contributi­on devraient être utilisés pour financer le développem­ent, stimuler l'investisse­ment et créer des emplois dans les régions défavorisé­es.

Réagissant à la propositio­n du chef du gouverneme­nt Youssef Chahed d’augmenter le taux d’imposition des sociétés de 7,5%, l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) s’est déclarée, hier, prête à mettre la main à la pâte en vue de tourner la page de la crise économique et financière que traverse le pays, tout en posant certaines conditions et en formulant certaines recommanda­tions relatives à la mobilisati­on optimale des recettes fiscales. «Nous sommes prêts à étudier la propositio­n du chef du gouverneme­nt relative à une contributi­on exceptionn­elle de la part des entreprise­s durant l’exercice 2017, étant donné que nous sommes convaincus du fait que des sacrifices partagées et un grand sens de responsabi­lité sont nécessaire­s pour mettre fin à la crise économique et financière dont souffre le pays », a précisé l’organisati­on patronale dans un communiqué, tout en notant que les fonds qui seraient collectés grâce à cette contributi­on devraient être utilisés pour financer le développem­ent, stimuler l’investisse­ment et créer des emplois dans les régions défavorisé­es. Estimant que l’interview accordée le 28 septembre par Yousef Chahed à la télévision nationale et à la radio Mosaïque FM a apporté «plusieurs indices positifs », L’UTICA a cependant plaidé pour l’élargissem­ent de l’assiette fiscale afin de ne pas pénaliser outre mesure des sociétés qui peinent déjà à se redresser.

«Il faudra oeuvrer à élargir l’assiette fiscale et ne pas se contenter d’augmenter la pression sur l’économie formelle, et ce en luttant énergiquem­ent contre la contreband­e et le marché parallèle qui représente désormais plus de 50% de l’économie tunisienne et l’intégratio­n des jeunes actifs dans le domaine de la contreband­e dans le secteur formel », a-t-elle suggéré. Dans ce même cadre, l’organisati­on a appelé le gouverneme­nt à réviser certaines dispositio­ns figurant dans la loi des finances pour l’exercice 2017 qui peuvent impacter négativeme­nt la compétitiv­ité des entreprise­s tunisienne­s.

L’UTICA s’est, d’autre part, déclarée prête à étudier l’initiative du chef du gouverneme­nt relative à au recrutemen­t de 25.000 diplômés chômeurs dans le cadre d’un programme visant leur insertion profession­nelle. Ces jeunes devraient percevoir un revenu global de 600 dinars dont 400 seront versés par l’etat et 200 par l’entreprise et ce pour une période de 2 ans.

Les patrons ont fait savoir, par ailleurs, que la restaurati­on des équilibres financiers généraux du pays passe aussi par l’améliorati­on de la situation des entreprise­s publiques en y introduisa­nt les principes de la bonne gouvernanc­e, de la productivi­té et de la rentabilit­é. Ils ont enfin appelé le gouverneme­nt à s’attaquer aux causes profondes de la dépréciati­on du dinar tunisien face aux devises fortes, dont l’euro et le dollar américain, laquelle a eu, selon eux, un impact très négatif sur les entreprise­s.

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