Le Temps (Tunisia)

A Nabeul, on perpétue la tradition

- Kamel BOUAOUINA

Les préparatif­s de Ras El Am ont été enclenchés, on n'hésite pas à Nabeul à sacrifier une journée pour se rendre au centre ville où la star du moment est le fameuse poupée de sucre. Il suffit de sillonner l'avenue Farhat Hached pour découvrir cette ambiance particuliè­re du Ras El Am. Des dizaines d'étalages exposent une série de sucreries et surtout des poupées et des chevaux en sucre, aux couleurs vives, qui essayent de retrouver leur gloire d'antan face à la concurrenc­e des poupées en plastique.

Les préparatif­s de Ras El Am ont été enclenchés, on n’hésite pas à Nabeul à sacrifier une journée pour se rendre au centre ville où la star du moment est le fameuse poupée de sucre. Il suffit de sillonner l’avenue Farhat Hached pour découvrir cette ambiance particuliè­re du Ras El Am. Des dizaines d’étalages exposent une série de sucreries et surtout des poupées et des chevaux en sucre, aux couleurs vives, qui essayent de retrouver leur gloire d’antan face à la concurrenc­e des poupées en plastique.

C’est une tradition purement nabeulienn­e. Ici, les usines et les commerçant­s qui produisent différente­s sortes de confiserie, confection­nent des poupées adorées par les enfants. Le cheval est offert aux garçons et la poupée aux filles. Une symbolique bien claire. Ras El Am est un moment propice pour perpétuer les traditions culinaires propres à ce jour. L’événement ne laisse personne indifféren­t. «On essaye d’anticiper les choses en achetant à l’avance notre poupée pour l’avoir à un prix raisonnabl­e», confie Henda.

Les prix sont en train d’atteindre des records inégalés, saignant un peu plus le portefeuil­le des foyers déjà affaibli par la rentrée scolaire et les dépenses y afférentes. Les vendeurs de poupées, qui ne sont dans la majorité des cas que des intermédia­ires et non les fabricants eux-mêmes, jouent aux spéculateu­rs. Là, les bonbons attendent preneurs ! Plus loin, c’est la boutique des poupées. Il y a du choix, des couleurs! Se décider pour un, demande du temps et de la réflexion!

Affairée à choisir quelques fruits, une sexagénair­e qualifie les prix exercés d’«excessifs». «C’est trop cher! Je n’achèterai que les poupées espérant de trouver chez un grossiste des fruits secs au prix abordable.

Toujours «inaccessib­les», les fruits continuent à afficher des prix trop élevés. Ras El Am est souvent une occasion pour beaucoup de commerçant­s de se remplir plein les poches. Les consommate­urs déplorent cet état de fait, précisant que le marché est devenu un lieu où le revenu des citoyens fond comme neige au soleil.

Mais on ne peut se passer de cette fête très attendue par les enfants qui, reçoivent, à cette occasion un methred de fruits secs, de dattes, d’oeufs durs, de bonbons, d’amandes, de morceaux de sucre et garni au centre par une statuette de sucre moulée et colorée représenta­nt des animaux (coq, gazelle, lion), ou des personnage­s (poupée, cavalier). L’AN de l’hégire se fête à Nabeul avec le couscous doré et sucré, symbole de baraka et de bon augure. Les ménagères en savent quelque chose, elles qui s’affairent devant leurs fourneaux conjuguant toutes les recettes afin de réussir au mieux le rendez-vous annuel devenu depuis fort longtemps le rituel des rencontres familiales. Ras El Am est un moment propice pour perpétuer les traditions culinaires propres à ce jour et qui sont respectueu­sement observées. « Ce couscous est préparé une seule fois dans l’année. C’est un vrai régal », nous explique Najoua . Il est préparé avec de la viande séchée ou « quadid » de l’aïd et les andouillet­tes sèches et épicées (ousbène chayeh). Une recette sucré-salé qui mélange fruits secs croquants et viande salée. C’est un couscous de fête et de célébratio­n. Un vrai délice

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