Le Temps (Tunisia)

Les propos d’erdogan inquiètent

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Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a reproché au président turc, Recep Tayyip Erdogan, de menacer les relations entre la Grèce et la Turquie en questionna­nt la pertinence du Traité de Lausanne fixant la frontière entre les deux pays. Dans un discours prononcé jeudi à Ankara, Recep Tayyip Erdogan a estimé que l’accord de paix conclu à Lausanne en 1923 constituai­t une défaite pour la Turquie qui avait été contrainte d’abandonner plusieurs îles de la Méditerran­ée orientale à la Grèce. Les relations entre les deux voisins, membres de l’alliance atlantique, ont connu des tensions récurrente­s, notamment en 1974 avec l’interventi­on de l’armée turque à Chypre, qui a provoqué une partition de l’île. Athènes et Ankara se sont également opposés lors d’un bref conflit à propos d’un îlot inhabité de la mer Egée en 1996 avant que les deux pays fassent preuve l’un envers l’autre de solidarité lors de tremblemen­ts de terre survenus en 1999. «Remettre en question le Traité de Lausanne, qui fixe le cadre des relations gréco-turques et le statu quo dans la mer Egée et ses îles, est dangereux pour les relations entre les deux pays et pour la région», a jugé Alexis Tsipras.

Lors du discours prononcé jeudi, le président turc avait déclaré : «A Lausanne, nous avons abandonné à la Grèce des îles qui se trouvaient à portée de voix. Est-ce une victoire ? Ils ont essayé de nous duper en nous faisant croire que Lausanne était une victoire.» «Ceux qui siégeaient à cette table n’ont pas fait ce qu’il fallait avec ce traité. Nous en subissons aujourd’hui les conséquenc­es», a-t-il poursuivi.

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