Basta… Le pays n’en peut plus !
A lire les communiqués de presse de certaines instances tunisiennes, on croît rêver ! « L'UGTT et L'UTICA appellent les partenaires européens à soutenir la Tunisie » … ! Quoi de plus normal, mais il faut voir la suite des comptes-rendus du « Workshop » de la conférence ministérielle de la région « Mena » pour la croissance inclusive et l'intégration économique, pour bien se frotter les yeux et les oreilles et se dire comme les Italiens « Mamma-mia … Ces Tunisiens disjonctent de toutes parts » !
A lire les communiqués de presse de certaines instances tunisiennes, on croît rêver ! « L’UGTT et L’UTICA appellent les partenaires européens à soutenir la Tunisie » … ! Quoi de plus normal, mais il faut voir la suite des comptes-rendus du « Workshop » de la conférence ministérielle de la région « Mena » pour la croissance inclusive et l’intégration économique, pour bien se frotter les yeux et les oreilles et se dire comme les Italiens « Mamma-mia … Ces Tunisiens disjonctent de toutes parts » ! C’est ainsi que M. Hassine Abassi, le puissant secrétaire général de la centrale syndicale historique, tenez-vous bien, « appelle les partenaires européens à appuyer la Tunisie dans sa transition démocratique et lui accorder plus d’opportunités en facilitant l’exportation du produit tunisien et en réduisant les mesures freinant l’économie du pays », et M. Abassi d’ajouter : « La sécurité du monde reste tributaire de la paix sociale, rappelant que la Tunisie fait face toujours à un défi sécuritaire majeur dans sa lutte contre le terrorisme » !
Par conséquent, il faut se féliciter que le patron des travailleurs soit si regardant et conscient de la menace terroriste qui pèse encore sur la Tunisie, d’une part et de sa volonté de voir le produit tunisien commercialisé plus facilement en Europe. Venons-en, maintenant, aux patrons des patrons. Là aussi, il faut augmenter le volume-radio, pour bien entendre les appels de M. Hichem Elloumi, vice-président de L’UTICA, toute aussi puissante sur le papier que L’UGTT, et qui demande à nos partenaires européens à « aider la Tunisie, en contribuant à construire une image positive du pays afin d’encourager l’investissement étranger » (fin de citation) !
Alors, résumons-le tout, et si j’ai bien compris, c’est à l’europe d’assurer la paix sociale en Tunisie, pour pouvoir lutter et éradiquer la menace terroriste d’un côté, et de faire la promotion d’une nouvelle image positive de la Tunisie, pour encourager les investissements étrangers à franchir la Méditerranée pour atterrir à Carthage, de l’autre ! Mais, tant qu’on y est, pourquoi ne pas demander aux syndicats français (Oh… ceux-là, comme ils nous ressemblent), aux syndicats allemands, britanniques, italiens, belges, espagnols et hollandais, de décréter la fin des grèves, des sit-in et des arrêts de travail, en Tunisie ! Puis, dans la même foulée, pourquoi ne pas demander aux syndicats des patrons européens de faire la campagne de promotion des produits tunisiens au niveau de la qualité de ces produits, de l’emballage et du transport rapide, bien loin de l’acharnement bureaucratique tunisien, premier prix dans le monde ! Allons, donc, Messieurs, Dames, revenons sur terre, et faisons de l’adage universel : « Aide-toi… le ciel t’aidera », notre culture de prédilection. Ceci dit, il est bien vrai que l’europe et l’occident dans leur ensemble ont lâché la Tunisie postrévolutionnaire, et abandonné cette nouvelle démocratique naissante et fragile à son sort, alors, que des pays comme la Turquie, et bien d’autres, comme Israël, bénéficient de très grandes largesses et soutiens occidentaux, pour des raisons évidentes aussi bien stratégiques que de faire face aux vagues d’immigrés par millions qui traversent le Bosphore et se déversent en Europe. Mais, au-delà de ces négligences majeures de nos partenaires européens à soulager un pays proche et toujours coopératif avec le Vieux Continent, la responsabilité tunisienne dans le marasme actuel est évidente et sans appel ! Quand plus de 1000 entreprises font leurs valises pour le Maroc et l’asie du Sudest et délocalisent de Tunisie, quand le phosphate et dérivés est sinistré par une grève à répétition depuis cinq ans, avec des pertes estimés à plus de 1000 milliards, l’an, et quand l’année 2015 a enregistré le triste record absolu du nombre de grèves dans le pays, on ne peut reprocher quoi que ce soit aux Européens. Maintenant, que le mal est fait… que faire ? Simple comme, bonjour, si vraiment il y a la volonté de donner justement la bonne image de la Tunisie, après cette réussite non négligeable sur le plan sécuritaire. Je m’adresse à M. Hassine Abassi et ses proches collaborateurs et à Mme Wided Bouchamaoui et ses proches collaborateurs, pour observer un véritable « contrat social », nouveau qui décrèterait une paix sociale ferme pour la décennie, avec un arrêt de toutes les grèves pendant cinq ans. De montrer aux Tunisiennes et aux Tunisiens, ainsi qu’au Monde entier, leur solidarité et leur entente actives. De mettre en sourdine les ambitions de leurs bases enthousiasmées par des luttes destructrices de l’économie et du pays tout entier. Alors, l’europe, l’amérique, la Chine, la Russie et tous les amis, nombreux de la Tunisie, de par le monde, viendront au secours de la Tunisie… Parce que la Tunisie sans grèves est viable et vivable. Arrêtez les annonces de grèves presque quotidiennes et donnez un peu de répit à ce pays submergé et assommé par les exigences irréalistes de ceux qui veulent le naufrage de ce pays… sans rien donner, en contrepartie, au niveau de la compétitivité et du rendement qualitatif. Ça fait six ans que les démagogues de gros calibres et des prédateurs assoiffés de haine et de discordes sociales ont pris possession de cette Tunisie des merveilles, pour noircir sa terre verte et son ciel bleu ! Basta !