Bruits et chuchotements
Remise du prix Zyriab pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine musical La cérémonie de remise du prix Zyriab pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine musical et la promotion des recherches sur les musiques de la Méditerranée dans sa deuxième édition, a eu lieu samedi dernier au palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bousaid (Banlieue nord de Tunis). Au cours de laquelle furent honorés les récipiendaires Omar Metioui, musicien et chercheur marocain, Laurent Aubert, spécialiste des musiques traditionnelles, anthropologue et directeur des ateliers d'ethnomusicologie et musicien (Suisse) et Saad Allah Agha Al Kalaa, musicien, chercheur et producteur d'émissions de télévision consacrées à la musique arabe. Le ministre des affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine annonça à cette occasion le lancement d'un nouveau prix international de musicologie portant le nom de Mahmoud Guettat, figure de proue de la musicologie tunisienne.
La cérémonie a été suivie d'un concert intitulé "la caravane des modes" donné par l'ensemble Al Armawi de Omar Metioui qui a mis à l'honneur le OUD (luth), qui est sans conteste l'instrument clé de la pratique et théorie de la musique arabo-musulmane, dans toutes ses variantes maghrébine, orientale et turque. L'accompagnement du Qanun, de la flute et de la percussion a appuyé le Oud dans un voyage didactique à travers les écoles du Maghreb et du Machreq. Le prix Zyriab pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine musical et la promotion des recherches sur les musiques de la Méditerranée, est une distinction honorifique destinée à couronner une carrière dédiée à la sauvegarde du patrimoine musical méditerranéen, à sa valorisation et à la recherche sur les musiques méditerranéennes
Lancé officiellement en aout 2014 par 3 institutions (le centre des musiques arabes et méditerranéennes Ennejma Ezzahra, le programme Med 21 et les journées musicales de Carthage), ce prix se veut un hommage à Zyriab, musicien de génie, citoyen du monde, qui fut l'une des principales figures de l'histoire de la musique arabo-andalouse du 9ème siècle. Il est décerné chaque année à des lauréats choisis parmi des candidats provenant respectivement des pays du Maghreb, du Machreq (Moyenorient) et de la rive nord de la Méditerranée. Nouvelle composition du bureau de L'UET Mohamed Salah Maalej vient d'être réélu président de l'union des Editeurs Tunisiens (UET) pour un nouveau mandat 2016-2019, et ce, à l'issue des travaux de l'assemblée générale élective qui s'est tenue hier samedi à Tunis. Le nouveau bureau directeur de L'UET est composé comme suit : Mohamed Salah Maalej : Président Mohamed Riadh Ben Abderrazak: Vice-président Lassaad Jomaa : secrétaire général Mohamed Marzouki : trésorier Amel Jgham : Secrétaire générale adjointe Monia Masmoudi : trésorier adjoint Samir Messaoudi : chargé de l'information Dans un entretien téléphonique avec l'agence TAP, le président de L'UET depuis 2013 a relevé que les congressistes ont évoqué les différents obstacles auxquels a fait face l'ancien bureau durant le mandat 2013-2016 et dont l'origine demeure selon ses dires "la succession de cinq ministres à la tête du ministère des affaires culturelles ce qui a entrainé du retard dans la réalisation des objectifs tracés et des projets programmés dès lors que les activités de l'union sont étroitement liées au ministère de tutelle". A l'issue des travaux, les congressistes ont réclamé notamment de réviser les droits des éditeurs et de faire du secteur du livre, déjà marginalisé, une des priorités du ministère. Les éditeurs tunisiens ont également appelé le ministère de tutelle à réviser les programmes de subvention qui leur sont destinés en ce qui concerne les acquisitions ou le budget consacré à la subvention du papier ou la participation à des foires arabes, nationales et étrangères. Ils ont d'autre part, appelé à fournir un siège qui rassemble les éditeurs dès lors que la maison de la culture Ibn Khaldoun connait actuellement des travaux de maintenance et de restauration.
Les participants ont également réitéré leur appel à ce que l'union des éditeurs tunisiens soit un partenaire efficient dans l'organisation de la foire internationale du livre de Tunis et que sa présence ne soit pas "de façade".
Le président de l'union des éditeurs tunisiens s'est montré surpris de l'attitude du ministre des affaires culturelles Mohamed Zine el abidine en invitant, a-t-il mentionné, "des jeunes éditeurs pour une séance de travail" faisant part de son refus à ce que la famille de l'édition soit divisée en deux camps "jeunes et anciens". Il a, dans ce sens, appelé tous les professionnels à s'unir de manière à servir le secteur de l'édition et celui du livre en général en Tunisie. Inauguration à l'alecso de l'observatoire du patrimoine urbanistique et architectural dans les pays arabes
L'observatoire du patrimoine urbanistique et architectural dans les pays arabes a été inauguré lundi matin au siège de l'organisation arabe pour l'education, la Culture et les Sciences (ALECSO), par le directeur général de l'organisation Abdullah Hamad Muhareb.
Cet observatoire vise à préserver le patrimoine arabe menacé de disparition et à le valoriser afin qu'il soit au coeur des stratégies de développement urbain durable dans la région arabe d'ici 2030, selon les propos du directeur général de l'alecso. A cette occasion, Abdullah Hamad Muhareb a précisé que ce projet constitue un mécanisme important pour mettre en oeuvre la charte de préservation du patrimoine architectural et urbanistique dans le monde arabe et une base de données électronique à travers laquelle l'alecso pourra fournir l'appui technique aux pays arabes en mobilisant les compétences académiques et professionnelles dans les domaines de la documentation, de l’information, de formation et d'évaluation pour sauver les monuments historiques et les sites archéologiques des villes arabes dans les périodes post conflictuelles.
L'observatoire veillera à assurer la coordination et la coopération avec les institutions et les organisations gouvernementales et non gouvernementales spécialisées dans ce domaine en vue d'échanger les données en matière de patrimoine et de contribuer à la mise en place des politiques susceptibles de préserver la mémoire des villes arabes.
Prenant la parole, le ministre de l'education Neji Jalloul a relevé qu'en période de conflits politiques, la préservation du patrimoine devient désormais une responsabilité énorme car il s'agit d'un héritage humain qu'il convient de protéger de tous les points de vue. De ce fait, l'observatoire constitue, a-t-il précisé, un projet culturel prometteur qui contribuera à institutionnaliser la préservation du patrimoine pour qu'il demeure à la portée des générations futures. A son tour, le ministre des affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine a relevé que cet observatoire constitue un mécanisme structurel d'envergure qui jouera un rôle important dans les stratégies de développement culturel en général. Il a, par ailleurs, mentionné que la Tunisie a adhéré depuis des siècles dans la préservation du patrimoine bien que les efforts dans ce sens demeurent encore insuffisants.
Il a, dans ce contexte, souligné la nécessité de réviser les lois et les législations qui présentent certaines lacunes afin de faire face au climat géopolitique en crise que connaît la Tunisie et l'ensemble des pays arabes.
Il est à rappeler que le projet de lancement de cet observatoire, annoncé aujourd'hui lors d'une réunion de deux jours (3 et4 octobre 2016) à l'alecso, est venu en application de la décision de la 18ème édition du congrès des ministres chargés des affaires culturelles dans le monde arabe tenue à El Manama (Bahrein) au mois de novembre 2012. Les résultats de ce projet seront présentés lors de la 22ème édition du congrès sur les sites et le patrimoine qui aura lieu au Koweït du 8 au 10 novembre prochain. Les recommandations finales seront soumises par la suite à adoption lors de la 20ème édition du Congrès des ministres arabes de la culture qui se tiendra à Tunis les 14 et 15 décembre 2016.