Pouvoir et opposition tentent de régler leurs différends
Le président colombien, Juan Manuel Santos, et le chef de file de l’opposition Alvaro Uribe se sont rencontrés mercredi en vue de régler leurs différends sur l’accord de paix avec les rebelles des Farc, rejeté dimanche par une courte majorité de Colombiens. Les deux hommes, qui ne s’étaient pas rencontrés depuis 2010, se sont engagés à mettre fin au conflit armé qui a tué plus de 220.000 personnes en 52 ans.
A l’issue d’un entretien de plus de trois heures, l’ancien président Alvaro Uribe a souligné la nécessité d’»ajustements et de propositions qui doivent être introduites (...) pour rechercher un nouvel accord de paix qui inclura tous les Colombiens». Le président Santos s’est montré disposé à apporter des changements à l’accord, a-t-il ajouté, sans évoquer de proposition précise. «Nous avons identifié que nombre de leurs inquiétudes viennent de points qui nécessitent des clarifications ou des précisions. Aujourd’hui nous commençons à travailler avec eux pour renforcer ces points et lever leurs doutes», a dit pour sa part le président colombien dans un bref communiqué. L’avenir du pacte semble désormais dépendre de la capacité des Farc à accepter des conditions de démobilisation plus sévères ainsi que d’un assouplissement des demandes d’uribe. A La Havane, les négociateurs du gouvernement ont retrouvé mardi ceux des rebelles marxistes, qui ont promis de rester «fidèles» au pacte.