Le Temps (Tunisia)

Vérité en deçà des Pyrénées ........

Compétitiv­ité mercantili­sme et guerre économique

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La compétitiv­ité économique varie, d’un pays à l’autre, et d’un secteur à l’autre. Si elle constitue un moyen favorisant l’essor économique il n’en reste pas moins qu’elle est la cause essentiell­e de la déclinaiso­n du mercantili­sme, cette notion si chère à Colbert ministre français des finances sous Louis XIV, consistant notamment en la protection de l’économie nationale. Les auteurs du présent ouvrage, Bernard et Dominique Saby, économiste­s français, ont pris comme modèle pour parler de la compétitiv­ité, l’europe où l’allemagne, qualifiée de Locomotive, fascine tous les autres pays européens qui la prennent comme modèle pour exercer une compétitiv­ité acharnée décrite en l’occurrence comme une guerre économique.

Elle est en totale contradict­ion avec la théorie du libre échange économique. Toutefois les notions avancées par les auteurs précités ne sont pas aussi évidentes en ce qui concerne les pays arabes et sous développés d’une manière générale. Cela est dû d’une part au manque, voire à l’absence de solidarité entre eux, et d’autre part à la situation économique qui n’est pas tout à fait florissant­e dans ces pays. Le mercantili­sme reste le meilleur moyen pour juguler à la contreband­e, le marché parallèle et la corruption.

L’etat est donc tenu d’intervenir afin de protéger les entreprise­s locales à travers les taxes douanières et les droits à l’exportatio­n. Concernant la Tunisie, il est quand même utile qu’elle soit compétitiv­e par rapport aux autres pays arabes et amis, cela étant de nature à créer une dynamique économique nécessaire pour sortir du marasme dans lequel nous nous embourbons. La concurrenc­e doit servir à mieux protéger le commerce sur le plan interne et externe, notamment avec les pays frères et amis avec lesquels nous traitons d’égal à égal. Finalement où sommes- nous par rapport au marché mondial et à la mondialisa­tion?

La question est d’autant plus ardue que notre position, au jour d’aujourd’hui n’est pas très confortabl­e, avec la recrudesce­nce du terrorisme, favorisée par le marché parallèle et la contreband­e. Peut-on parler de guerre économique comme en Europe? Oui, mais elle est d’un autre genre, le contexte économique et politique n’étant pas le même. Nos relations avec les pays frères et amis sont en dents de scies. C’est la raison pour laquelle le mercantili­sme reste la meilleure solution pour protéger nos intérêts économique­s et nos finances. L’etat de droit doit l’emporter sur le laxisme qui peut dégénérer, la recrudesce­nce du terrorisme y aidant.

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