Le Temps (Tunisia)

«Axer sur la culture du dialogue et de la paix»

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Tahar Houchi, directeur artistique du Festival internatio­nal du film oriental de Genève au «Temps»:

Dans la foulée du festival internatio­nal du film francophon­e de Namur (Communauté française de Belgique), tenu du 30 septembre au 6 octobre, « Le Temps » a rencontré Tahar Houchi, fondateur et directeur artistique du festival internatio­nal du film oriental de Genève, le FIFOG, dont la douzième édition se tiendra en avril 2017. Ce festival est une manifestat­ion cinématogr­aphique incontourn­able dans le paysage culturel de la Suisse romande qui promeut le cinéma, la diversité et le dialogue intercultu­rel. Interview.

Le Temps : Comment se présente la prochaine édition du FIFOG ? Tahar Houchi : Le FIFOG rencontre des problèmes financiers, comme ici à Namur et partout ailleurs. Nous ne baissons pas les bras devant le problème du financemen­t sérieux. On positive et travaillon­s comme si on aura ce qu’il nous faut. Nous menons une stratégie en profondeur et le festival aura certaineme­nt lieu. Les préparatif­s vont bon train et la thématique choisie sera pertinente et en décalage avec ce qui se passe dans l’actualité. Cette thématique portera sur la culture du dialogue et de la paix. Ce ne sera pas un sujet bateau de prime abord en rassemblan­t des films qui traitent de cette thématique. Et faut-il signaler que depuis le début de l’histoire, il n’y a pas eu une crise, un mouvement, ou une guerre qui ne s’est pas terminée par des négociatio­ns autour de la table. Et le dernier accord en date est celui conclu entre le gouverneme­nt colombien et les FARC (Les Forces armées révolution­naires de Colombie) après quarante ans d’affronteme­nts, de milliers de déplacés et des milliers de morts. (NDLR-POUR cette action, le Prix Nobel de la Paix vient d’être attribué au président colombien Juan Manuel Santos.) Une manière pour le festival de saluer tous les efforts qui sont

menés pour l’établissem­ent de la paix qui est l’aboutissem­ent inévitable.

Votre festival a-t-il évolué au niveau du nombre de participat­ions et de la qualité des films présentés ?

Clairement. A la première édition, nous avions eu dix courts métrages, deux partenaire­s et quatre vingt personnes dans une seule salle. Nous avons aujourd’hui une vingtaine de lieux, dont celles de L’ONU et de L’UNESCO, cent films, dix mille spectateur­s et plus deux cent partenaire­s. Cette année, nous travaillon­s sur un partenaria­t avec la cinémathèq­ue suisse. Nous avons cinq écoles avec lesquelles on fournit un programme pédagogiqu­e, une reconnaiss­ance de L’UNESCO sur la nature universell­e de notre travail, en plus d’une reconnaiss­ance pédagogiqu­e, car nous sommes à l’institut des Hautes études universita­ires de Genève et au sein des écoles privées et publiques. Le catalogue du festival sera prêt un mois et demi avant le début du festival. Est-ce que vous privilégie­z les films des droits de l’homme ou ceux en tous genres ?

Nous avons traité, entre autres, de problèmes liés au corps, aux minorités en Orient et en Occident et aux libertés. A travers le cinéma, on peut lancer des initiative­s, comme celles avec L’ONU qui dure depuis cinq ans. La prochaine édition du FIFOG suivra la thématique de la culture du

Lotfi Ben Khélifa

dialogue et de la paix. Le dialogue étant essentiel dans les relations humaines.

Interview réalisée par :

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