Le Syrien soupçonné de préparer un attentat, arrêté
La police allemande a annoncé avoir capturé dans la nuit de dimanche à lundi le réfugié syrien qu’elle traquait depuis deux jours en le soupçonnant de préparer un attentat sur le modèle de ceux qui ont ensanglanté Paris et Bruxelles.
La police était à la recherche de Djaber Albakr, 22 ans, arrivé l’an dernier en Allemagne, depuis qu’une perquisition dans un appartement de Chemnitz avait mené samedi à la découverte de plusieurs centaines de grammes d’explosifs. “Les préparatifs à Chemnitz sont similaires aux préparatifs des attaques de Paris et Bruxelles”, a déclaré hier le ministre allemand de l’intérieur, Thomas de Maizière, dans un communiqué.
Jörg Michaelis, chef de la police criminelle du Land de Saxe, dans l’est de l’allemagne, a estimé de son côté que Djaber Albakr était probablement lié à l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attentats dans les capitales française et belge. “Le comportement du suspect pointe vers un tel lien”, a-t-il dit pendant une conférence de presse, sans autre précision. La police a précisé avoir arrêté Albakr après avoir obtenu un renseignement selon lequel il était retenu dans un appartement par d’autres Syriens. “La police de Leipzig s’est immédiatement rendue sur place et a interpellé Albakr”, a-t-elle ajouté. D’après le Spiegel Online, sa capture a été rendue possible par le témoignage d’un autre Syrien qui a signalé à la police que le suspect l’avait abordé dans la gare de Leipzig, lui demandant de l’héberger. Les policiers ont arrêté le fugitif dans l’appartement de cet homme à 00h42 (22h42 GMT dimanche).
Une traque nationale et internationale avait été lancée au cours du week-end pour le retrouver. Hier, on ignorait encore quelles étaient ses cibles potentielles.
En juillet, L’EI a revendiqué des Des policiers allemands gardant un aéroport à Berlin suite à une alerte à la bombe dans le pays. attaques à bord d’un train près de Würtzbourg et lors d’un festival musical à Ansbach qui ont fait vingt blessés. La décision d’angela Merkel d’ouvrir en 2015 les frontières de l’allemagne à des centaines de milliers de réfugiés, syriens en particulier, a valu à la chancelière conservatrice de nombreuses critiques émanant de son propre camp et renforcé l’assise du parti anti-migrants Alternative pour l’allemagne (AFD).