Le Temps (Tunisia)

Une reprise dans une ambiance particuliè­re

- Sadok SLIMANE

De retour du stage et après avoir bénéficié de deux jours de repos, staff technique et joueurs ont repris le chemin du stade Maârouf pour poursuivre leur préparatio­n en vue de la reprise de la compétitio­n de la Ligue 1. On sait que L’ESS accuse un retard de deux matchs retard (2ième journée contre L’USBG match reporté pour la seconde fois, et 3ième journée contre la JSK prévu le 17 novembre prochain). Cette trêve est relativeme­nt longue pour être mise à profit par le coach étoilé Foauzi Benzarti qui entend donner le maximum de temps de récupérati­on aux joueurs qui ont évolué depuis prés de deux saisons de suite sur un rythme effréné. Mais c’est l’occasion également pour Benzarti de parfaire à la fois l’intégratio­n des jeunes à l’image Amri, Kechrida, Sfaxi, Godspower, Bayo etc et surtout la mise à niveau de joueurs comme Dhaouadi, .Hasni, Laâyouni etc…. Pour le staff technique la recherche de l’équipe du groupe passe nécessaire­ment par une meilleure cohésion.

Doute et incertitud­e L’ambiance du côté du stade Maârouf (local de L’ESS) n’est guère à l’optimisme tant le doute et l’incertitud­e planent en ce moment sur le ciel, d’habitude clair et bleu, de Boujaâfar. C’est qu’outre les joueurs, inquiets dit-on pour leur prime du championna­t, le personnel affecté à l’administra­tion se sent démobilisé depuis l’annonce du départ du président démissionn­aire Ridha Charfeddin­e. Si ce dernier se cantonne dans son mutisme et son refus de revenir sur sa décision, en face les choses ne s’améliorent pas non plus. Depuis plus d’une semaine, aucun signe du Comité des Sages, ou de personnali­tés du moins influentes pour prendre la situation en mains. C’est le vide total, ou presque. En effet, les membres du Bureau Directeur du club sont inquiets déjà à l’idée que le « bienfaiteu­r financier » entend fermer le robinet par ce que tout simplement il ne peut plus assurer le financemen­t de l’activité de toutes les sections. Cette décision si elle est confirmée risque de toute évidence de créer une difficulté supplément­aire pour le quotidien du club. Comment peut-il en être autrement quand le président démissionn­aire n’a de cesse depuis prés de quatre ans d’alerter, les supporters du club, le public en général, le Comité des Sages etc sans aucune réponse ? Certains n’ont pas hésité à critiquer Charfeddin­e sur le timing choisi pour annoncer une telle décision. C’est dire le désarroi total du côté de L’ESS. La situation est d’autant inquiétant­e que l’équipe se prépare pour défendre à la fois son titre de champion et ses chances en Champion’s League africaine. Après la crise vécue par le club juste après le départ de Moez Driss (2009), les ingrédient­s d’une seconde secousse tellurique ne sont pas loin pour plonger le club sahélien qui a fêté cet été ses 90 ans d’existence. Il appartient aux responsabl­es de prendre bien conscience de la gravité de la situation que vit leur club, pour apporter soit leur réponse. Par le passé, on usait de certains subterfuge­s pour placer et démettre les présidents du club, aujourd’hui, les choses ont changé mais l’etoile, elle, n’a pas changé. « Si les hommes partent, les institutio­ns demeurent », c’est pour dire tout simplement qu’il est temps que les anciens présidents prennent en compte la gravité de la situation pour agir, comme ils l’ont fait par le passé à plusieurs reprises. Il y va de l’intérêt de l’etoile du Sahel.

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