iLS Ont DiT:
«Moncef Marzouki est, plus que quiconque, soumis à l’obligation de réserve. La Tunisie n’a pas besoin de davantage de conflits et d’échanges d’insultes. Le respect des institutions implique de ne pas s’exprimer sur les affaires internes du pays à l’extérieur de nos frontières. En tout état de cause, Ennahdha reste en bons termes avec ses anciens alliés. Il ne faut pas insulter l’avenir ni exclure une reprise des relations avec lui. Tous les leaders au sein des partis politiques sont également appelés à ne pas discuter des affaires internes du pays, lors des allocutions qu’ils tiennent à l’étranger, et à plutôt donner des discours positifs durant lesquels ils défendent le pays et encouragent l’investissement étranger.» Samir Dilou (Dirigeant au sein d’ennahdha)
«La Tunisie peut connaître un scénario pire que celui connu par la Grèce sachant que la hausse du taux d’endettement et la détérioration du déficit budgétaire de plus de 10% du PIB ne font qu’aggraver la situation. La Tunisie ne cesse d’adopter depuis le 14 janvier 2011, la politique d’«aumône», la même stratégie suivie par la Grèce avant qu’elle n’annonce sa faillite. En revanche, si la Grèce a réussi à compter sur le soutien d’autres pays de l’europe et des institutions financières européennes, la Tunisie quant à elle, ne jouit pas de ce type de soutien financier pour sortir de sa crise.» Hatem Zaâra (Expert en économie)
«L’investissement est la priorité absolue de la France en Tunisie, et il y a plusieurs formes d’y parvenir qu’il s’agisse de l’accompagnement de projets économiques ou du développement de partenariats culturels et touristiques.
Il faut aussi attirer l’attention sur l’importance d’un rendezvous très attendu auquel «prendront part plusieurs entrepreneurs français» à savoir le congrès international de l’investissement qui se tiendra à Tunis en novembre 2016.
Par ailleurs il faut mentionner la particularité des relations qui lient la France à la Tunisie et qui nécessitent un soutien particulier. Nous devons absolument soutenir les réformes en Tunisie et accompagner les projets qui seront présentés lors du congrès.» Olivier Poivre d’arvor (Ambassadeur de France en Tunisie)
«Le pays a besoin d’un souffle rénovateur qui ne peut être apporté que par des élites et des énergies organisés en partis politiques ayant les moyens de leurs ambitions. Cette construction nécessite du temps et beaucoup de sagesse et de clarté, de vision, d’amour pour ce pays et ses citoyens, d’abnégation et surtout d’un grand sens de l’éthique. Pour réussir, nous avons besoin d’un régime politique avec des pouvoirs forts et indépendants. Le régime des partis a montré ses limites. Il va falloir nous en sortir et vite.» Faouzi Ben Abderrahman (Afek Tounes)
Ces déclarations ont été accordées à différents médias