La démobilisation, nouveau risque pour Hillary
La campagne d'hillary Clinton voit émerger un nouveau risque pesant sur les ambitions présidentielles de l'ancienne secrétaire d'etat, celui de voir bon nombre de démocrates rester chez eux le 8 novembre au vu de l'avance, à en croire les sondages, dont elle semble jouir face à son concurrent républicain Donald Trump. Sans un soutien populaire conséquent, Hillary Clinton s'installerait à la Maison blanche sans disposer du capital politique dont elle a besoin pour mener à bien son programme.
Et dans le pire des cas, elle pourrait perdre la présidence si, au contraire des démocrates, les républicains se ruent en masse vers les bureaux de v ote. Lors de sa campagne, la candidate démocrate à la présidence des Etats-unis n'a cessé de mettre en garde contre la perspective de voir Donald Trump arriver au pouvoir.
Mais elle éprouve des difficultés à dresser un tableau de sa présidence qui donne envie et n'a pas, à ce stade, réussi à motiver des parties clef de l'électorat, dont la génération dite du millénaire ou encore l'aile gauche du parti démocrate. Les sondages d'opinion montrent que nombre d'électeurs soutiennent surtout Hillary Clinton pour barrer la route à Donald Trump. Mais s'ils deviennent persuadés que le magnat immobilier n'a aucune chance de l'emporter, quelle serait leur motivation pour se rendre aux urnes ? Le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a annoncé lundi qu'il prenait ses distances avec Donald Trump, une décision inédite qui renforce l'isolement du candidat républicain à la Maison blanche tout en enfonçant un peu plus son parti dans l'une de ses pires crises depuis des décennies. Donald Trump est confronté à la plus grave polémique d'une campagne qui en a pourtant déjà compté un certain nombre depuis la publication vendredi d'une vidéo où on l'entend tenir des propos obscènes à l'égard des femmes. Un sondage NBC/WALL Street Journal publié lundi montre qu'hillary Clinton a accru son avance sur son rival. L'enquête, menée après la publication de la vidéo mais avant le débat présidentiel de la veille, montre que l'ancienne secrétaire d'etat, dans une configuration avec quatre candidats, recueille 46% des intentions de vote de ceux susceptibles de se rendre aux urnes contre 35% pour Donald Trump.