Pas de pitié pour les mafieux !
La descente des unités de la police municipale effectuée dernièrement , dans des dépôts de stockage de cigarettes de contrebande à la rue des Salines au centreville de Tunis, et qui a abouti à la saisie de 12 camions de cigarettes destinées au marché parallèle, nous donne une idée sur la contrebande qui ne cesse de proliférer, nuisant à l’économie du pays déjà fragilisée et par là même à l’intérêt national.
Le trafic des cigarettes n’est qu’un des produits que les contrebandiers exploitent pour s’enrichir illégalement sur le dos du contribuable et du commerçant qui paie régulièrement ses taxes et ne veut se mouiller dans de tels trafics. D’autres produits sont vendus par la même voie, avec généralement des petits groupe de trafiquants qui opérant à bord d’une camionnette se livrent à ce trafic en disposant de cachettes où ces produits de contrebande sont stockés. Or ceux qui louent ces cachettes sont également complices car ils sont la plupart du temps au courant de ce qui se passe. Il ya également un créneau plus large et plus nuisible aux entreprises commerciales, lorsque le trafic prend des ampleurs internationales et à l’aide de grands moyens. Durant l’ancien régime il y a eu des complicités solides afin que certains mafieux ne soient pas inquiétés quel que soit le produit local ou importé. Ce qui a eu de fâcheuses conséquences même sur la situation sociale et politique du pays, car la contrebande sert entre autres à financer le terrorisme. « Près de 600 entreprises ont dû fermer boutique, car elles ne sont plus compétitives et leurs produits sont concurrencés par ceux de la contrebande et du marché informel », a déclaré dernièrement la présidente de L’UTICA. Fini donc le laxisme et la complicité, face aux attitudes malhonnêtes de ces mafieux hors la loi.
Parmi ces derniers il n’y a pas que les petits revendeurs à la sauvette ou certains commerçants installés avec pignons sur rue, dans des quartiers bien connus à la capitale. Il ya également certains hommes d’affaires qui continuent à verser dans les pratiques illégales et la corruption. Ceux-là nuisent à l’intérêt de l’entreprise et au côté bénéfique de l’investissement dans le pays. C’est notamment par des entourloupettes au droit douanier, notamment en ce qui concerne les taxes d’importation ou d’exportation. En effet toute personne qui a coopéré d’une manière ou d’une autre au délit d’importation ou d’exportation sans déclaration, ou ayant financé des opérations frauduleuses, commet une infraction sévèrement punie par la loi. En vertu de l’article 402 du code des douanes, toute personne jugée coupable d’un délit de contrebande, sera outre la sanction pénale, déclarée interdites d’exercer certaines fonctions telles que diriger une entreprise.
Il est impérieux donc pour les organes compétents de l’etat de sévir rigoureusement contre la contrebande sous toutes ses formes afin de préserver l’intérêt du contribuable.
L’etat connait-il parfaitement les contrebandiers et leur circuits, tel que l’a affirmé dernièrement la présidente de L’UTICA ? qu’on en soit certain ou dubitatif, il est nécessaire d’y sévir davantage, par l’application stricte de la loi qui est la même pour tous.