L’UE met la pression sur Kinshasa
Coup de pression de l’union européenne sur la République démocratique du Congo. Les chefs de la diplomatie des 28 demandent à Kinshasa d’organiser des élections, le plus rapidement possible en 2017. Réunis à Luxembourg, ils publient un communiqué très ferme et laissent aussi planer la menace de sanctions individuelles contre ceux qui feraient obstacle à une sortie de crise. C’est sur une déclaration d’une rare sévérité à l’égard de Joseph Kabila que les 28 ministres des Affaires étrangères de l’union européenne se sont mis d’accord. Pour les Européens en effet, les actes qualifiés d’extrême violence qui ont endeuillé les journées des 19 et 20 septembre derniers à Kinshasa, ont contribué à durcir l’impasse née de la non-convocation des électeurs au scrutin présidentiel dans les délais prescrits par la Constitution du pays, ce dont L’UE rend principalement responsables les autorités congolaises actuelles.
Le strict respect de la Constitution, dit-on ici, doit s’imposer à tous, notamment pour ce qui est de la limite du nombre de mandats présidentiels de la même personne. De même, un dialogue politique le plus large possible doit permettre la tenue de l’élection présidentielle et des élections législatives avant la fin 2017. D’ici là, un accord sous la médiation de l’union africaine doit organiser une période transitoire.