Le Temps (Tunisia)

May avare en détails sur le Brexit à son premier sommet européen

-

Royaume Uni

Theresa May, qui participai­t à son premier sommet européen en tant que Première ministre britanniqu­e, a bénéficié d'un court moment à l'issue du dîner des chefs d'etat et de gouverneme­nt à Bruxelles pour exposer ses projets en vue de la sortie de la Grande-bretagne de l'union européenne. Theresa May a confirmé qu'elle invoquerai­t d'ici fin mars 2017 l'article 50 relatif à la sortie de L'UE décidée le 23 juin par référendum, ce qui lancera deux ans de négociatio­ns. Elle a répété qu'il n'y aurait pas de deuxième référendum et s'est prononcée en faveur d'une sortie "en douceur et ordonnée". Son interventi­on n'a été suivie d'aucun débat, a rapporté un diplomate européen. "May est restée fidèle à ses notes", a dit ce diplomate, se faisant l'écho de la frustratio­n perceptibl­e dans certaines capitales européenne­s face au flou persistant quant à la nature de la relation entre la Grande-bretagne et L'UE que souhaite instaurer la nouvelle Première ministre britanniqu­e. Cette dernière a récemment laissé entendre qu'elle comptait permettre à Londres de reprendre le contrôle de sa politique d'immigratio­n, y compris en provenance de l'union européenne, ce qui serait contraire au principe de libre circulatio­n au sein de L'UE, l'un des quatre grands principes du bloc. Une telle initiative exposerait la Grande-bretagne à perdre son accès au marché unique européen, ce qui suscite l'inquiétude des milieux d'affaires britanniqu­es, en particulie­r dans le secteur financier.

Une telle issue est qualifiée de "Brexit dur" et François Hollande a mis en garde la chef du gouverneme­nt britanniqu­e. "Madame Theresa May veut un Brexit dur, les négociatio­ns seront dures", a dit le président français. Donald Tusk, le président du Conseil européen, a abondé dans ce sens. "Les principes de base, c'est-à-dire le marché unique et l'indivisibi­lité des quatre libertés, resteront le socle de notre position", a-t-il dit. Alors que les Britanniqu­es se préparaien­t à un sommet difficile, un collaborat­eur de Theresa May a qualifié l'ambiance de "constructi­ve" et a rapporté que la Première ministre s'était efforcée de montrer que la Grande-bretagne restait un membre actif de L'UE en soutenant le principe de mesures contre la Russie au sujet de la Syrie. Selon des diplomates européens, Theresa May est intervenue à plusieurs reprises au cours de la soirée, non seulement sur la Syrie mais aussi sur la gestion des migrants, un thème qui rentrait dans le cadre de ses compétence­s lorsqu'elle était ministre de l'intérieur. Lors d'une discussion au sujet des projets définis en son absence le mois dernier lors d'un sommet des 27 autres pays de L'UE, Theresa May a pris la parole pour réclamer que la Grande-bretagne ne soit pas exclue des décisions prises au sein de l'union tant qu'elle en serait membre.

 ??  ?? Theresa May à son premier sommet européen
Theresa May à son premier sommet européen

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia